Sunday, June 10, 2007

40 and du Bouddhisme Zen en Europe: Chapître 2

Photos http://picasaweb.google.com/frank.kaiho/

Le 40 me anniversaire de l'arrivée du Bouddhisme Zen en Europe a été célébré les 8-9-10 juin au temple zen de la Gendronnière.J'y ai participé avec la Sangha de Kanshoji, entre autre j'ai été en charge du nettoyage des sanitaires. Chaque matin le Zazen à 6h30 avec beaucoup de force et vigueur était pratiqué. Ensuite les cérémonies de célébrations ainsi que les conférences ont eu lieu dans la journée. Les 500 participants de l'Europe dont 150, à peu près, des responsables du Sotou Shu du Japon ont été accueillis. Le président du Soto Shu du Japon en personne est venu célébrer cet événement.J'espère pouvoir mettre en ligne une synthèse des interventions qui furent très riches. Notamment celle de l'abbesse du Temple des nonnes à Nagoya et le Sensei Allemand ainsi que le Sensei italien. J’ai trouvé ces interventions d'une richesse et de profondeur qui m'ont complètement ébranlées.Le sujet étant l'universalité du Bouddhisme.
Une forte relation avec l'espace -temps est mise en relation, justement, pour parler de l'UN-iversalité.

"Le zen tel que ce moine l’a enseigné est une activité vitale du bouddhisme qui apporte la paix et la vérité essentielle à l’humanité tout entière. La religion doit comporter en elle, dès l’origine, cette « universalité » qui assure la liberté et l’égalité entre les hommes. Aujourd’hui où la pratique du zazen s’est répandue en Europe en tant qu’essence vitale du zen, et où le zen commence à former une « culture », je souhaite initier un dialogue sur la nature fondamentale du bouddhisme – une religion universelle – et sur ses divers aspects, et participer ainsi à ce mouvement de réception et de transmission du Dharma aux générations futures.

Rév. Genshû Imamura, directeur du Centre européen du bouddhisme Sôtô zen"


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40 ans du Bouddhisme ZeN en Europe:Chapître 1



J'ai eu le grand honneur et une très forte émotion de participer aux cérémonies de célébration du 40ème anniversaire du Buddhisme Zen en Europe organisées au Temple Zen de la Gendronnière fondé par Taisen Deshimaru.


Il y a quarante ans…
Le bouddhisme zen Sôtô est à l’heure actuelle l’une des branches les plus dynamiques du bouddhisme. L’Occident a pu en découvrir la pratique au milieu des années 60, grâce à la présence et à l’activité missionnaire de quelques moines japonais. En Europe, c’est l’arrivée de maître Taisen Deshimaru – homme particulièrement déterminé et charismatique – qui fut le point de départ d’une véritable école zen européenne, qui compte aujourd’hui des dizaines de milliers de membres.

« Depuis la Renaissance, l’homme s’est défini lui-même en tant qu’homme pensant et non plus en tant qu’homme vivant (…) Mais l’homme vivant, c’est justement cela que l’on trouve en zazen. » Claude Lévi-Strauss




Qu’est-ce que le bouddhisme zen ?

Un peu d’histoire…
Il y a quelque 2500 ans, un homme qui deviendra Bouddha s’assit sous un arbre en posture de méditation (zazen) et s’éveilla. Cet éveil originel, qu’on expérimente en zazen fut ensuite transmis de personne à personne, à travers les siècles, pour parvenir jusqu’à nous.
La pratique de la méditation changea de nom en fonction des pays traversés : dhyana en sanskrit, puis ch’an lorsqu’il arriva en Chine, il devint zen en parvenant au Japon au XIIe siècle. Dans chacun de ces pays, le bouddhisme zen prit un visage différent. Il réussit en effet toujours à s’adapter et à se fondre dans les cultures locales.
Après s’être ainsi répandu pacifiquement jusqu’aux confins de l’Asie, le bouddhisme zen gagna les Etats-Unis et l’Europe, dans la deuxième moitié du XXe siècle.

La méditation zen, le zazen
« Le secret du zen consiste à s’asseoir, simplement, dans une posture de grande concentration (…) Alors apparaît la conscience profonde et pure, universelle et illimitée. » Taisen Deshimaru, La pratique du zen, Albin Michel, 1974.
Le bouddhisme zen consiste essentiellement dans la pratique de zazen, la méditation assise. Les jambes croisées, le dos droit et l’attention portée à la respiration, chacun peut faire une expérience de silence et de recueillement dans l’unité du corps et de l’esprit.
C’est la méditation par laquelle Bouddha a pu saisir l’origine de la souffrance et s’en libérer. « Ne me croyez pas sur parole, expérimentez par vous-même ! » a ensuite été son premier conseil, établissant ainsi la nécessité de parcourir soi-même la Voie du Bouddha.

Ni yoga, ni prière, ni thérapie…
Le bouddhisme zen n’est pas une connaissance découlant d’une analyse ou d’un raisonnement. C’est une pratique immédiate, instantanée, celle du moment présent. L’expérience du zen dépasse le simple aspect thérapeutique ou corporel par sa dimension d’éveil et diffère de la prière par son absence d’objet extérieur.

Retour à la simplicité
Pratiquer le bouddhisme zen, c’est donc déployer le plein espace de l’existence humaine et redonner à la vie toute sa beauté et sa dignité. Les actes quotidiens, qu’ils soient nobles ou communs, s’égrènent alors comme les pierres d’un collier précieux. Chaque acte est un trésor et donne sens à l’ensemble.

Des valeurs pour le monde social
D’un point de vue social, le bouddhisme zen véhicule des valeurs comme la non-violence, la compassion, la sagesse, la créativité et l’énergie. Les pratiquants apprennent à être attentifs à chaque moment de la vie, à s’ouvrir aux autres et à participer paisiblement à la vie de la cité.


« L’art véritable ne réside pas dans la beauté de la peinture, mais dans l’action de peindre (…) La calligraphie zen, c’est exactement cela. » Pablo Picasso





Maître Taisen Deshimaru

Sur les conseils de son propre maître, Taisen Deshimaru est arrivé en Europe au début de l’année 1967, pour y demeurer jusqu’à sa mort en 1982. La France, terre d’accueil du bouddhisme, fut pour lui le terrain idéal de diffusion d’un bouddhisme zen ancré dans le quotidien et présent dans le monde social. Durant les quinze années qu’il passa en Europe, Maître Taisen Deshimaru créa ainsi une centaine de dojos au cœur des villes et fonda le premier grand temple zen d’Europe : la Gendronnière, dans le Val-de-Loire.
Missionnaire, il a fait découvrir à l’Europe l’une des deux principales écoles du zen au Japon : le zen Sôtô, qui se fonde sur la pratique « ici et maintenant », dans l’action quotidienne.
Avec l’aide de ses nombreux disciples, Maître Deshimaru entreprit un travail d’édition de livres et de périodiques. Il s’attacha également à traduire avec précision les principaux écrits du bouddhisme zen.
Multipliant les rencontres, il établit également d’excellentes relations avec des philosophes, savants, artistes, leaders spirituels et thérapeutes de tous pays dans un souci de rapprochement entre les formes de pensée occidentale et orientale.
Son objectif principal était d’aider la civilisation à franchir la crise qu’elle traverse en faisant connaître la pratique du bouddhisme zen.
A sa mort, ses disciples les plus proches lui ont succédé, et œuvrent à leur tour à transmettre de personne à personne un bouddhisme vivant, responsable et présent dans la société.


« Le vieux monde que je détestais est en fait un monde de magie et d’enchantement, depuis que, grâce au zen, on insuffle le silence où gît l’inépuisable. » Henry Miller
















avec mes remerciements à

Isabelle Lorca
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