Monday, December 03, 2007

Extrait du kusen de la Rohatsu Sesshin - 11 décembre 2005



Extrait du kusen de la Rohatsu Sesshin - 11 décembre 2005

Par Jean-Pierre Faure

http://www.kanshoji.org/zen/enseignement.html

Il y a 2600 ans, l’homme Shakyamuni a reconnu qu’il était une forme de l’univers, qu’il était un enfant de l’univers, comme toutes les existences, comme nous.

Enfant de Bouddha, Bouddha lui-même, dans sa grande mansuétude et grande compassion, il nous invite à faire son expérience. Il n’a rien gardé pour lui, aucun secret.

Reconnaissons que nous sommes Bouddha depuis toujours. Hier, quelqu’un m’a demandé comment faire avec la colère. Simplement reconnaître que nous sommes Bouddha ; et si nous l’avons oublié, revenir à Bouddha.

Comprendre que la vocation de l’homme, c’est d’être l’homme véritable, c’est-à-dire Bouddha. Emporté dans le monde des illusions, la seule chose à faire, c’est revenir à notre état de Bouddha. Rien n’est important, aucune forme ne doit nous retenir, aucun projet ne doit nous aliéner, ne peut nous aliéner. Si l’on rencontre des difficultés, c’est parce qu’on se trompe de direction, on poursuit l’ombre. Toutes les situations qui nous sont données à vivre sont l’occasion de nous éveiller et de retourner à Bouddha. C’est ce qu’enseigne Shakyamuni, c’est en cela qu’il est honorable, vénérable.

Ainsi, Shinran a pu dire : « Même les bons seront sauvés, à plus forte raison les mauvais. » Certains, de par leur naissance, ont la chance d’avoir le cœur déjà ouvert. Certains, même, se croient d’une essence supérieure. Certains sont en chemin. Certains se croient arrivés, ce sont les bons. Mais il y a ceux qui sont accrochés, addicts, dont le cœur est serré, prisonniers, attachés. Attachés à la beauté, ils connaissent la souffrance quand la beauté se fane. Attachés à l’extase, ils connaissent la souffrance quand l’extase sombre. Attachés à l’amour humain, ils connaissent la souffrance quand l’amour meurt. Attachés au plaisir, quand le plaisir prend fin, ils connaissent la souffrance. À ceux-là, Bouddha dit : « L’attachement aux saveurs de la vie : non. Mais l’infinité des saveurs de la vie : oui. » Seul l’état de Bouddha le permet.

Pour cela, juste, ouvrez les mains, ouvrez votre cœur, relâchez toutes vos addictions, ouvrez votre esprit, revenez à ce que vous avez toujours été. À ce moment-là, vous pourrez manifester l’absolue sagesse, l’infinie compassion. Après qu’il se fut éveillé, Shakyamuni a longuement douté, hésité à transmettre cet enseignement parce que, dit-il, il va à l’encontre des désirs égoïstes dont nous sommes pétris.

La saveur de la vie : oui. L’attachement à la saveur : non. Infiniment subtil. C’est la grande liberté qui ne rencontre jamais d’impasse, généreuse. Aussi, je vous en prie, ne venez pas grossir la cohorte de ceux qui, parlant de l’enseignement du Bouddha, le traitent de nihiliste.

Bouddha, à la fin de sa vie, nous dit :« Si vous voulez, comme moi, devenir Bouddha, ce que vous êtes déjà, pratiquez zazen. » C’est la grande compassion de Bouddha.

Si l’on comprend le message de Bouddha, si l’on en voit la portée et la dimension, si notre cœur est plein de gratitude et de dévotion, à ce moment-là, naturellement, nous qui souffrons sommes aspirés. C’est pour cela que Shinran dit : « À plus forte raison les mauvais seront sauvés. »

Rien n’est pire que de faire preuve de pitié envers ceux qui souffrent. Tout le monde a envie de donner, surtout les pauvres. Il n’y a pas que les grands cœurs, même les petits cœurs sont Bouddha.

Thursday, November 08, 2007

Championnat de France d'IAIDO 2007_Paris

http://good-times.webshots.com/photo/2125143210045066704XNBsQC?vhost=good-times



championnat d’europe 2007-Paris



Après les stages de RIS ORANGIS ; les 31 octobre et 1er Novembre 2007 se sont déroulés à Paris le championnat d’Europe de Iaido en individuel et par équipe.

La journée du 30 octobre était consacrée au stage, dirigé par les experts de la délégation japonaise :
UENO Satanori Iaido Hanshi 8 eme dan, Shimpancho et chef du jury
KISHIMOTO Chihiro Iaido Hanshi 8 eme dan, Shimpanshunin et membre du jury
YAMAZAKI Takashige Iaido Hanshi 8 eme dan, Shimpanshunin et membre du jury
ISHIDO Shizufumi Iaido Hanshi 8 eme dan , Shimpanshunin et membre du jury
RAICK Jean Pierre , Iaido 7 eme dan , Directeur Technique Européen

Le Mercredi 31 octobre, les championnats ont débuté par les épreuves individuelles.
Les résultats sont:
Catégorie Mudan
Fighting Spirit pour Haumaitre Karine

Catégorie Shodan
Médaille d'Argent à Magnon Jean Baptiste
Fighting Spirit pour Ingrand Nahum

Catégorie Nidan
Médaille d’Argent à Ing Leang

Catégorie Yondan
Fighting Spirit pour Franck Cengizalp

Catégorie Godan
Médaille d’Argent à Ramon Ferreiro :

Commun Bruno, Leung Michel, Ta Sokheng, Domon Marc, Rodriguez Robert et Sauvage Jean Jacques ont participé également aux épreuves.
Le Jeudi 1 er Novembre ont eu lieu les championnats par équipe.

Poule 1 : Allemagne, Hongrie, Angleterre
Poule 2 : Belgique, France,Turquie
Poule 3 : Italie, Russie, Finlande
Poule 4 : Pays Bas, Tchequie, Portugal, Autriche
Poule 5 : Pologne, Jordanie,Suisse, Suède

La France était représentée par :
Cengizalp Franck
Debacq Jean Francois
Loudiere Stephane
Leang ING.

Après les poules; la France a rencontré en premier lieu la Pologne, puis les Pays Bas et enfin l’Allemagne.
Et elle sortie victorieuse des épreuves et elle est déclarée Championne d’EUROPE par équipe .
Une très forte émotion est ressentie lorsque la Marseillaise a retenti par tous les français présents derrière l'équipe de France.

Tuesday, October 09, 2007

Zen & Artes marciales




ZEN y Artes Marciales
Conferencia para « La voie du Fer » Septiembre 2007 >






Introducción:


Hoy, las artes marciales ocupan un lugar creciente dentro de nuestra cultura. Provenientes de China, Japón o de otros lugares, nosotros las hemos asimilado pero manteniendo un perfume exótico. Mi practica personal del sable japonés me condujo a interesarme sobre este tema desde un punto de vista de practicante de las artes de combate japonesas y mas particularmente desde el punto de vista del Buddhisatva Zen.

Las artes marciales practicadas en Occidente provienen de diversas culturas. Del Japón bien entendido (judo, aikido, kendo, iaido, kyudo…), de Okinawa (el karate vía el Japon), de China (kung-fu, tai-chi), de Vietnam (vo), de Corea (tae kwon do, de Brasil (capoeira), para citar los mas conocidos. Me parece importante de evitar de mezclar las prácticas que provienen de culturas diferentes queriendo hablar de “artes marciales en general”. Es por eso que yo me limitare en esta investigación a las artes marciales de origen japonés y en particular el arte del sable japonés y su relación con el Zen japonés.

Mi elección cayo sobre el Japón por dos razones principales:

Primero, el Japón parece ser la cultura que es asociada más fuertemente y más fácilmente a las artes marciales provenientes del Japón.
El judo y el karate son las artes marciales más populares. Y el samurai es una imagen fuerte, que interpela el imaginario.

Segundo, siendo yo mismo practicante de las artes marciales japonesas, yo tenia antes de encarar esta investigación (dado que se trata bien de una investigación por lo que a mi me concierne) de una parte un cierto interés personal por esta cultura y de otra parte un mínimo de familiaridad con la historia y la cultura japonesas (bien entendido, con todos los riesgos de conocimientos superficiales o erróneos que esto puede significar). Además como se trata de hablar de la relación entre el Zen y las artes marciales, me parece coherente examinar en primer lugar a aquellos que son reputados de tener el mismo origen de un área cultural.

El simbolismo de la practica del sable y del zen es el concepto de « bushido », el código de honor de samurai, es a menudo considerado como de haber jugado un rol capital dentro del desarrollo de las artes marciales japonesas. Si las artes marciales son budos, otra cosa que deportes de combate o de técnicas guerreras, es entre otras razones porque los samuráis cultivaban el bushido, la Vía del Guerrero. (Bushi=guerrero, do=la vía)

Dentro de otras características, el bushido implicaba una lealtad inquebrantable del samurai por su señor, así que una aceptación de la muerte que podía hasta la buscar voluntariamente en combate (uno piensa en los kamikazes, puestos en relieve por el nacionalismo japonés come siendo la encarnación moderna del samurai).

Bushido quiere decir literalmente la voluntad de hacer frente a la muerte sin temor.

En consecuencia, ser samurai quiere decir: estar listo a morir por su señor, por su honor a no importa que momento.


El arte del sable-una definición:

El arte del sable encuentra su origen entre los samuráis del Japón histórico sobre los campos de batalla.
El sable es igualmente uno de los elementos fundadores de la mitología japonesa. El figura entre los “tres tesoros” – junto al espejo y la joya y simboliza el poder divino del emperador en la tierra del Japón (tierra sagrada por vía de consecuencia).


Numerosas escuelas tradicionales han sucumbido a la prueba del tiempo, a menudo por falta de apertura y por una exagerada preocupación de restringir la transmisión de técnicas secretas. Hoy, algunas de esas escuelas subsisten en Japón y son incluso transmitidas a Europa. Su práctica es además progresivamente orientada hacia una búsqueda de perfeccionamiento del hombre como una vía de iniciación.


[...] Yo me esforzaré en esta obra de mejor hacer conocer el espíritu que anima el arte de la guerra y sobretodo eso que es conocido bajo la apelación de budo. Hacer conocer mejor el verdadero budo es hoy esencial, teniendo en cuenta los millares de personas que con seriedad, siguen sus preceptos durante su vida cotidiana.
Michel Coquet 1985





Una escuela tradicional del arte del sable - Shinkage ryu .

La escuela original de Shinkage fue fundada al final del 16to siglo par Kamiizumi Ise no Kami Fujiwara Hidtsuna (o Nobutsuna) un alumno brillante de la escuela Tenshin Shoden Katori Shinto y dentro del estilo de Kage Ryu (el ‘shin’ de Shinkage quiere decir aquí ‘nuevo, nueva’). Kamiizumi adquirió mucha experiencia en combate y mas tarde dio la vuelta por el país para profundizar su arte de sable. En la región de Nara, el encontró a Yagyu Sekishusai, un señor local, el que se convirtió así en su mas importante alumno y sucesor. El estilo se hizo celebre por sus técnicas “sin sable” (muto) contra un adversario armado de un sable, pero sobre todo por sus técnicas de Kenjutsu: dos adversarios armados de un “fuguro shinai” (un arma en bambú, forrada en cuero laqueado).


yagyu shinkage ryu

Durante la era Edo (actualmente Tokyo, 1603-1868) la Yagyu Shinkage Ryu fue adoptada entre las artes marciales oficiales de corte del Shogun Tokugawa Iemitsu. Desde 1560, la escuela Ygyu Shinkage Ryu de Kamiitzumi es mantenida dentro de la familia Yagyu sin interrupción (el Soke actual –depositario del saber de la escuela- es Yagyu Nobuharu sensei). La escuela original se escinde en dos ramas: el estilo practicado en Edo, la nueva capital de los shogun Tokugawa, que tomo el nombre de Yagyu Shinkage Ryu, el estilo original de Owari (Bishu) de la región de Nagoya, Owari Shinkage Ryu, que sobrevivió igualmente hasta nuestros días.


(yagyu) seigo ryu battojutsu

Paralelamente a la Yagyu Shinkage Ryu hyoho (hyoho es una de las numerosas apelaciones del sable en japonés), una escuela de Jujutsu se desarrolla bajo el nombre de Seigo Ryu. Como muchas escuelas de Jujutsu de esa época, Siego Ryu fue muy influenciada por las técnicas “muto” de la familia Yagyu, pero fue también extendida a las artes marciales armadas. Seigo Ryu Battojutsu (o iaijutsu, predecesor del iaido), que emerge al fin del 17mo siglo, fue oficialmente adoptada en el 18vo siglo por la familia Yagyu. Estas técnicas, practicadas solo con un sable verdadero completaban perfectamente el entrenamiento de kenjutsu con fuguro shinai.


shinkage ryu

En 1936, Yagyu Genchu, el 14to soke de la familia Yagyu, mandato a Kashima Kiyotaka sensei a enseñar entre otras cosas, batto y kenjutsu fuera del grupo Yagyu. En 1955, los diferentes nombres de su estilo fueron finalmente reagrupados bajo el nombre simple de Shinkage Ryu, con un total de alrededor de 35 técnicas de Iaido, pero que no son repartidas y ordenadas como en Muso Shinden Ryu, por ejemplo. El alumno mas importante de Kashima sensei, que murio en 1978, fue junto a Mori sensei, Akita Moriji sensei (hanshi 8vo dan), a su turno, Akita sensei entrena Matsuoka sensei (kyoshi 8vo dan), el es mi maestro actual de la escuela Shinkage Ryu.





Zen y Artes marciales: un aprendizaje de la vida y la muerte.



Del punto de vista de la pura eficacia técnica y de fines de defensa personal
una gran parte de lo enseñan las artes marciales es inutilizable: uno no se pasea en nuestros días armado de un sable o de un bastón! Además, poco de esas técnicas permiten de defenderse eficazmente frente a un cuchillo o un arma de fuego. El aprendizaje de una defensa personal no consiste en dominar un repertorio de técnicas (lo que es generalmente una de las finalidades de las artes marciales), sino mas bien a efectuar un cambio de estado desde el punto de vista interior, dentro de una lógica de supervivencia.

Las artes marciales pueden de todas maneras ser utilizadas para estos fines, pero es necesario tener una tutela especializada (particularmente para aquellas personas que se interesan en la defensa personal luego de haberse encontrado frente a una situación de agresión).
Es de todas formas interesante de constatar que en Japón, la idea de entrenarse en la defensa personal es prácticamente desconocida.


Que relación hay entre el Zen (meditación o concentración budica) y las artes de combate?

El budismo Zen fue introducido en el Japón durante la era Kamakura (1185-1333 después de C). Dos personajes emblemáticos responsables de esta introducción fueron los monjes budistas japoneses Eisai (1141-1215) y Dogen (1200-1253), que habían estudiado el Budismo Chan en China. Bajo la impulsión dada por sus sucesores Tokiyori (1227-1263) y Tokimune (1251-1284), este budismo Chan, transformado en Zen en japones, se introdujo en la vida cotidiana de los japoneses, el es a menudo reconocido por haber ejercido una influencia importante sobre la vida de los samuráis.


El hombre, desde la noche de los tiempos, busca ser fuerte para combatir y al mismo tiempo, busca la sabiduría, mas el avanza en su evolución física, mas el domina su entorno y sus técnicas de combate, mas el se transforma y busca la fuerza, belleza y sabiduría en las practicas tales que la meditación y las artes marciales que exceden la sola dimensión física. A lo largo de su historia, el arte del sable del samurai evolucionara de simples técnicas (jutsu) de combate hacia una intermediación, una vía (do) entre el hombre y la divinidad con la cual el se identifica. Así, el Bu do, literalmente “la vía del guerrero”, reagrupa un ensamble de artes marciales así como también la relación con la ética, la religión y la filosofía: el kanji “bu” quiere decir “detener, detener la lucha”… El ideal del guerrero era, por el dominio de su arte, de no tener necesidad de combatir, de imponer, sin combatir frente a una agresión eventual, la sabia resolución de no irse a las manos.

En tanto que « Do » significa la vía, « Wasa » , significa la técnica ; la practica de la vía y la búsqueda de la perfección en el dominio de un arte marcial, residen antes que nada en el dominio de las técnicas ; pero ella apunta finalmente a la sabiduría, concretizada de forma paradójica en la prohibición del enfrentamiento.
La vía es entonces un método, una enseñanza para comprender en principio su propio espíritu, su YO… La búsqueda de un YO libre, el abandono del ego, son elementos constitutivos de una comprensión lograda de las artes marciales. Nuestra relación con los otros es, en efecto tanto mas rica y calma cuando ella resulta de la practica de un YO libre y del abandono de nuestro egoísmo.
El objetivo de nuestra búsqueda es justamente de encontrar la justa vía, de abstraerse de las ilusiones. De ahí el aprendizaje, a través especialmente de la meditación zazen, de prácticas que permiten de alcanzar un estado de conciencia sin discriminación, desembarazado de ilusiones molestas. Pensar, sin pensar – Hishiriyo: espíritu libre de toda consideración – tal es en efecto el estado de espíritu que un combatiente debe poseer para ser capaz de reaccionar en no importa que situación. Es allí que reside el líen básico – y utilitario – entre la practica del Za Zen y las artes marciales, la capacidad de ser libre mentalmente - KU o la Sunyata – el vacío para reaccionar o anticiparse.


Los principios del Bushido: Bu arte marcial, Shi el guerrero, Do vía

Estos principios (7) los encontramos en el simbolismo del hakama, la pollera pantalón utilizada en la práctica del Aikido, Kendo, Kenjutsu, Kyudo, Iaido Tiro al arco a caballo.

GI: la decisión justa dentro de la ecuanimidad, la actitud justa, la verdad.
YU: la bravura, el heroísmo.
JIN: el amor universal, benevolencia hacia la humanidad.
REI: el comportamiento justo, que es un punto fundamental
MAKOTO: la sinceridad total
MELYO: el honor y la gloria
CHUGI: la devoción, la lealtad

La práctica principal reside entonces bien dentro de la educación del comportamiento justo. El budo japonés se desarrollo efectivamente en relación directa con la ética, la filosofía y la religión, no dentro de una relación profunda con la performance deportiva, que es una concepción más occidental que oriental.


Dentro de estos principios, encontramos los aspectos budicos a saber relacionados con los cinco elementos:
Calma de los sentimientos
La obediencia tranquila frente a lo inevitable
El dominio de si mismo, en presencia de no importa que circunstancia
La intimidad más grande con la idea de la muerte que de la vida
La pura pobreza

Pero también, los ocho niveles de conciencia, los seis primeros correspondientes a los órganos de los sentidos y el séptimo correspondiente al espíritu.


El objetivo de un practicante debe ser la búsqueda de su propio perfeccionamiento a través de la práctica de Zazen y de las artes marciales, pulir la piedra bruta que es el espíritu y el cuerpo. Y esto hasta el fin de su vida, dado que se trata de una practica sin fin, como olas que se suceden o como el agua de una cascada que cae, sobre piedras poco a poco, el cuerpo y el espíritu encuentran la tranquilidad, la calma, el dominio y el perfeccionamiento. Sin embargo dentro del Zen la práctica debe ser sin objetivo, sin espíritu de lucro MUSHOTOKOU. No es así, es un poco contradictorio de decir esto?
No más que aprender a combatir para no tener que hacerlo: la práctica del Zen y de las artes marciales consiste finalmente a lidiar con paradojas que están mas allá de un razonamiento lógico, que superan un abordaje racional tan necesario para nosotros los occidentales.



Si aplaudimos con las dos manos generamos un sonido. En tanto que con una sola que pasa?


Los tres niveles como una búsqueda de iniciación:

La primera etapa (SHOJIN): una fase de práctica con la voluntad y la conciencia que son necesarias al inicio de la práctica. En esta fase, el físico es mas importante que el espíritu para el practicante que debuta (nivel Shoden en las artes marciales)
La voluntad y el esfuerzo físico son indispensables. El físico domina el espíritu

La segunda etapa (Chuden en las artes marciales) es la del tiempo de la concentración sin conciencia, espíritu libre capaz de reaccionar en no importa que situación. Los parásitos de su espíritu son eliminados. El físico y el espíritu tienden a la convergencia, a una unificación.

La tercera etapa es aquella de la maestría (Okuden en las artes marciales) donde el espíritu domina el físico. El espíritu alcanza la verdadera libertad, la muerte y la vida no son que uno, la intuición y la acción deben brotar al mismo tiempo.
Estas etapas representan los niveles por los cuales un practicante que ha hecho una elección de vida debe pasar. El logro de estos niveles que le confieren el justo dominio de la practica simbolizado par el Shiho (la transmisión de maestro a discípulo dentro del zen) y el Menkyo Kaiden (en las artes marciales) y a su turno el practicante podrá enseñar a los otros.


Dominar el espíritu

En un combate, no hay que mirar el cuerpo del adversario sino su espíritu (leerlo en sus ojos). Dirigir nuestro propio espíritu en esta dirección, es lo que llamamos el comportamiento de Kimochi o mas profundamente el Kokoro que quiere decir combatir con el corazón.

Cuando estamos en un barco y miramos la costa, es la costa que se aleja o el barco?
Si miramos en el interior del barco veremos que es el barco que se aleja, ahora bien cambiemos nuestra mirada hacia nuestro interior a fin de atrapar nuestra naturaleza original. Pero que es la naturaleza original? Cuando yo estaba en un templo en Japón le Roshi (abad del templo, maestro zen) el segundo día de mi llegada al templo (encima que no hay respuesta dado que se trata de un útil de formación del espíritu del practicante) me hizo la siguiente pregunta (lo que llamamos un Koan)


“Cual era tu cara antes del nacimiento de tus padres?”

Es muy difícil de responder a esta pregunta, así como a otros KOANS con un razonamiento racional. Hay que responder de una manera natural como hubiera respondido un niño.
El tercer día el me pidió de ir a mirar la cara de Buda (sobre su estatua situada en el fondo de la sala de meditación), a mi regreso el me pregunto “ y entonces, como son sus ojos?”
Y le respondí (racionalmente) “en meditación”. El me grito nooo, tu no has comprendido nada…
Yo racionalmente hice una simplificación diciendo “en meditación” dado que en este estado los ojos son mitad cerrados, la mirada esta posada a un metro delante de uno y mirando sin mirar, es decir sin fijarlos en un punto en particular.
Roshi esperaba simplemente que yo le dijera “los ojos son cerrados o semi cerrados”, es todo.
Así seguí durante los 10 días que yo pase en el templo, cada vez el me respondía: nooo… Recomienza (pero sin tu cerebro) con acciones (HITS)


La naturaleza original de la existencia no puede ser realmente captada por nuestros sentidos, nuestras impresiones. Cuando nosotros la tomamos por nuestros sentidos, la materia objetiva no es real, sino la imaginación. Cada uno tiene una percepción en función de su propio filtro de la realidad, se su historia personal, de su formación, de su cultura. Hay que aceptar estas diferentes visiones, pero ellas no son que ilusiones, es porque ellas son ilusiones que ellas son a menudo el origen del sufrimiento. Para eliminar el sufrimiento hay que eliminar las ilusiones, para eliminar las ilusiones hay que llegar a la naturaleza original… pensar sin pensar. Aquí y ahora. Ichi e ichi go

Otra cosa es la liberación del espíritu, la aniquilación del ego y la eliminación de las ilusiones, las artes marciales y el Zen tienen otro punto en común: el trabajo sobre la energía, el Ki (o CHI)

Esta creación y la concentración del Ki son diferentes para cada uno de nosotros. El secreto de las artes marciales es de aprender a dominar su espíritu y su energía. Es espíritu debe transformarse en la sustancia, sin forma, el vacío. En un combate si nuestro espíritu esta en un estado de Ku, el vacío sin sustancia, entonces es posible de responder, en cambio si nuestro espíritu esta preocupado por los movimientos del adversario entonces podemos estar seguros de perder.
Nuestro espíritu debe dirigirse libremente, no tener la voluntad o el deseo a todo precio de ganar, o de atacar. Mirar sin mirar al adversario, seguir sus movimientos sin seguirlos, el espíritu no queda fijo sobre nada por lo que el verdadero espíritu aparece. (Taisen Deshimaru).

« El reflejo de la luna sobre el río esta siempre en movimiento » Sin embargo, la luna existe y no se va, ella queda, pero ella se mueve.
En un combate, el espíritu debe ser como la luna, pero el cuerpo y el tiempo pasan. Como en el Za Zen, el cuerpo no se mueve, el queda inmóvil como una montaña, pero los pensamientos pasan como el tiempo, sin ataduras a los pensamientos ni al tiempo.

Absorción unificadora:
Es el logro de la concentración dentro de la observación y de la observación dentro de la concentración, que nosotros llamamos « la absorción unificadora »
Es bien el estado que permite una vigilancia o Sanshin o como dice mi maestro Zen “espíritu despierto”. Así nosotros podemos tener una visión grande, profunda a fin de ver las cosas tal que ellas nos son presentadas.

« El caracol bajo la lluvia
sin una mirada sobre la flor roja »

Se trata de mirar un caracol que pasa?
Se trata de observar el movimiento de un caracol que bajo la lluvia, avanza tranquilamente?
Se trata de observar la flor roja que esta a su lado?

Si estamos solamente concentrados en el caracol entonces no vemos nada más.
Si observamos solamente que hay una flor roja al costado del caracol no estamos en la realidad (del caracol que pasa).

En cambio si observamos con una cierta concentración los dos elementos constitutivos entonces podemos hablar de una absorción unificadora que nos permite hacer una distinción, un control del conjunto de elementos dentro de su conjunto.


Por analogía con lo que precede, en un combate no hay que concentrarse en el sable del adversario, no hay que observar sus desplazamientos. Hay que capturar simultáneamente la totalidad de los elementos: las miradas, los desplazamientos, el sable, su respiración, etc. Entonces podemos decir que estamos en una absorción unificadora, sin por lo tanto estar tetanizado por esos elementos por el hecho de que estamos absorbidos.
“La verdadera observación debe ser extremadamente rápida, porque desde que ella se prolonga, elle se vuelve automáticamente origen de ilusión” dice el Maestro Jean Pierre Faure, el abad del monasterio Kanshoji.

Es también del pensamiento y del no pensamiento que denominamos dentro del zen mediante el termino « HISHIRYO » Es un pensamiento completamente libre que se ha artificialmente desarrollado por el « yo ».
Un pensamiento que viene del fondo del no pensamiento.

Como en la practica del arte del sable, es indispensable de tener un estado de espíritu “MUSHOTOKU” sin espíritu de lucro, durante la practica del zazen.
Entonces, hay que llegar, por medio de esta alternancia extremadamente rápida de concentración y de observación, donde los dos son necesariamente en un estado donde el “yo” desaparece de mas en mas.
En la literatura Zen, Dogen la denomina la “combustión total”; todo se quema, no quedan rastros, no hay restos, no hay rigidez.

“Es este estado, es la realidad ultima, es decir no hay mas alguien, uno, yo” artificial que se extirpa de la realidad, por ser testigo. Hay justo la experiencia directa, bruta, natural” cf.: Maestro Jean Pierre Faure.


traduccion en Espagnol -Jorge Georges alumno del Dojo Sanbokyodan.









La voie du Fer sep 2007

Sunday, August 12, 2007

Comment apprenons-nous ? : la Gestion Mentale


Comment apprenons-nous ? :
la Gestion Mentale

copyrignt @franck Cengizalp-interdit d'utiliser sans autorisation

Vous trouverez sur cette page les définitions des termes suivants :

Évocation
Évocation visuelle
Évocation auditive
Évocation verbale
Perception
Dialogue pédagogique
Introspection
Projet
Geste mentale
Habitudes mentales


Évocation
Les évocations sont des images mentales (représentations mentales), visuelles, auditives ou verbales, par lesquelles le sujet rend présent, mentalement, le monde qui l'entoure, la réalité qui est ou celle qu'il invente.Ces évocations sont le plus souvent successives à la perception, elles ne font plus appel aux organes des sens.
L'objet perçu était extérieur au sujet, les évocations qu'il s'en fait sont intérieures à lui, très personnelles.
Les évocations peuvent également être inventées par le sujet, soit qu'il assemble des éléments de la réalité perçus antérieurement, mais séparément les uns des autres, soit qu'il imagine, de façon originale, des éléments jamais perçus dans la réalité.
Les évocations peuvent être relativement semblables à l'objet perçu, mais elles peuvent aussi le transformer, le compléter, le prolonger, en retrancher des éléments...Elles peuvent être fixes ou mobiles, abstraites ou concrètes, le champ mental peut être plus ou moins étendu, tenir compte d'une plus ou moins grande quantité d'évocations simultanément.
Les évocations peuvent être spontanées, c'est-à-dire engendrées involontairement par la perception, ou dirigées : le sujet choisit les évocations qu'il veut construire, et leur enchaînement les orientera vers une efficacité précise, un but recherché.
D'autres encore sont dites vagabondes: le sujet les enchaîne selon des associations d'idées libres.Les évocations supposent que le sujet est à l'état de veille - les rêves peuvent donc être des images mentales, mais ne sont pas des évocations. Celles-ci sont du domaine de la conscience et chacun peut chercher à connaître ses évocations par l'introspection, pour une meilleure connaissance de soi ou pour les modifier, les compléter dans le sens d'une meilleure performance.


Dans les mêmes buts de connaissance de soi ou de performance, le pédagogue ou le thérapeute peuvent aider un sujet qui le souhaite à prendre conscience de ses évocations par le dialogue pédagogique ou le profil pédagogique.


Évocation visuelle
Représentation mentale faite d'éléments semblables à ceux que l'on perçoit par la vue : revoir mentalement des scènes de la vie courante, des objets, des lieux, des personnes, des chiffres, des mots, des schémas, des cartes, des espaces, des mouvements, des couleurs, etc.


Évocation auditive
Représentation mentale faite d'éléments semblables à ceux que l'on perçoit par l'ouïe : réentendre mentalement une mélodie, des sons naturels ou non, des voix humaines, des intonations, etc.


Évocation verbale
Discours intérieur que le sujet se tient à lui-même. Ce discours peut reprendre les propos d'autrui, plus ou moins fidèlement, mais la voix est celle du sujet qui évoque.Ce discours intérieur peut aussi être original, fabriqué par le sujet au fur et à mesure que sa pensée se déroule. Ce discours peut décrire ce que le sujet voit, a vu, a entendu, commenter, construire un argumentaire, inventer des histoires, etc.


Perception
Un sujet prend connaissance de son environnement par ses cinq sens.La perception est la transcription immédiate faite par le cerveau des données fournies par les organes des sens en présence de l'objet perçu.


Dialogue pédagogique
Le dialogue pédagogique est un dialogue entre un sujet apprenant et un pédagogue.Il a pour objet les évocations de l'apprenant et ses procédures d'appropriation du savoir.En ce sens, seules les informations fournies par l'apprenant ou confirmées par lui sont acceptables.Il a pour but d'aider l'apprenant à avoir conscience de ses procédures, le plus souvent pour les rendre plus performantes : l'enquête sur les procédures utilisées permet ensuite au pédagogue de proposer à l'apprenant des procédures utilisables - ces dernières étant fonction de la typologie des premières.
Et les deux partenaires se chargent d'en vérifier la pertinence par des applications.est une démarche d'observation intérieure.


Le sujet auto-observe ses procédures mentales pendant l'accomplissement d'une tâche intellectuelle ou après.Il rapporte aussi fidèlement que possible ses observations , soit pour lui-même soit pour répondre aux questions d'un pédagogue ou d'un thérapeute en dialogue pédagogique.


Projet
Cet acte mental primordial précède tous les gestes mentaux.Le sujet se représente visuellement, auditivement ou verbalement le cadre dans lequel il aura à utiliser les différentes évocations qu'il a déjà acquises ou qu'il va acquérir, ainsi que le(s) geste(s) mental(aux) qu'il va mettre en oeuvre.Il s'opère donc une sorte de déplacement dans le temps (vers l'avenir) et dans l'espace (le cadre dans lequel il sera).C'est une direction donnée à l'activité mentale.


Geste mental
Les gestes mentaux sont des activités du cortex cérébral.Ils sont au nombre de cinq : l'attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion, l'imagination.Ils utilisent les évocations et s'articulent entre eux en des stratégies mentales différentes selon les individus.


Habitudes mentales
Chacun met en place très tôt des méthodes personnelles de traitement de l'information : des évocations qu'il fait spontanément et prioritairement, qui lui sont familières et coutumières ; des gestes mentaux, des enchaînements privilégiés.Ces méthodes personnelles sont devenues des habitudes mentales.Mais il est toujours possible, à tout âge, d'acquérir de nouvelles méthodes !
Un article de franck Kaiho@copyright franckcengizalp

Thursday, July 26, 2007

japan juillet 2007-3



Tous les matins à 5h00 j'ai sonné la grosse cloche ainsi qu'à 11h00 et 16h00 pour les zazens.
La journée était organisée de la façon suivante:
Zazen du matin et chant des sutras ensuite l'enseignement du Roshi (*)
souvent assez décoiffant malgré quelques difficultés linguistiques. Après l'enseignement le petit déjeuner avec l'ensemble des membres présents. (Le zazen du matin à 5 hrs j'ai pratiqué seul avec le moine américan qui habite le temple et enseigne l'anglais en ville).
Après le petit déjeuner le travail -samu. Comme on dit dans le Zen no worki no eating..
Suivant le samu du matin , une séance de zazen et déjeuner.
Après-midi, un peu de repos ensuite samu bien entendu quand le temps permet à l'extérieur sinon à l'intérieur du temple. Par exemple, nettoyer les sanitaires, réparer ce qui est en panne, nettoyer le Hondo etc .
Le soir après diner j'ai fait du zazen sur le parvis du temple face au jardin de pierres. Ce qu j'appelle "night zazen" en écoutant les sons de la nature ..c'est fût féerique..

Le jardin de pierres devant le Temple , après que j'aie nettoyé les mauvais herbes .
(*) KOAN


Le koan (japonais ; chinois : gong'an) est une courte phrase ou brève anecdote (littéralement : arrêt faisant jurisprudence) absurde ou paradoxale utilisé dans certaines écoles du bouddhisme zen comme objet de méditation ou pour déclencher l’éveil.

Aujourd’hui les koans sont avec la posture assise, l'un des principaux outils d'enseignement de la tradition rinzai.

La tradition soto estime quant à elle qu'il vaut mieux s'en tenir à la seule posture assise, zazen, le koan risquant de se pervertir en un jeu de l'esprit ou dans une réflexion inutile. Néanmoins, cette école dans le passé utilisa elle aussi des koans, jusqu'au 18e siècle.

Même si les premiers koans furent rédigés dès le 9e siècle, la plupart des koans ont été compilés aux 12e et 13e siècles de notre ère. Ils se comptent par centaines, et sont les témoins de plusieurs siècles de transmission du bouddhisme zen en Chine et au Japon.

Apories

Le koan prend la forme d'une aporie qui ne peut être résolu de manière intellectuelle. Le méditant devra délaisser son appréhension habituelle des phénomènes pour laisser la vérité le pénétrer. Un koan peut aussi prendre la forme du compte rendu d'une discussion célèbre entre deux maîtres du Zen.

Le koan, dans sa forme pure, n'est pas une devinette, ni un mot d'esprit, déjà du simple fait qu'il est transmis de maître à disciple. Il ne s'agit pas de répéter quelque obscurité, de triturer une énigme, mais de travailler avec un paradoxe de sagesse centenaire, transmis personnellement, dans l'intimité entre maître et étudiant.

L'étudiant prend à cœur de résoudre le koan, et la pratique durant des séances formelles, mais plus largement durant chacune de ses activités quotidiennes, jusqu'à atteindre le satori.

Le wato est un mot-clé, une chute sur laquelle l'étudiant se concentre.

Dans l'école Rinzai, cinq catégories de koans (de plus en plus difficiles) sont distinguées :

  • Hosshins koan ;
  • Kikan koan ;
  • Gonsen koan ;
  • Nanto koan ;
  • Go-i koan, ou koan des cinq degrés.

Un certain nombre de koans ont été commentés. Mais le commentaire ne fait pas comprendre le koan : il en ouvre la voie. C'est à chacun de comprendre, de vivre le koan. Il arrive qu'un moine se voie assigné un koan pour toute sa vie monastique.

Exemples de Koans

  • Un disciple ayant demandé au maître Joshu : "Un chien a t-il la nature de Bouddha ? maître Joshu Répondit : Mu! (Non/Sans/Rien) " - à noter que Mu! est le wato de ce koan ;
  • "Quel bruit fait le battement d'une seule main ? " (Hakuin zenji) ;
  • Un moine demanda à Yunmen : " qu'est ce que Bouddha ? ", " Un baton à merde ! " repondit [Yunmen].
  • Un moine demanda à Tung Shan :"qu'est ce que Bouddha?" Tung Shan répondit :"trois livres de lin".
  • "Sur le zafu personne, sous le zafu pas de sol" ;
  • "Le soleil de midi ne fait pas d'ombre" ;
  • "Le bambou existe au-dessus et en-dessous de son nœud" ;
  • "Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?";
  • "Le moine Xiang'yan dit : "Imaginez un homme sur un arbre. Il est accroché par les dents à une branche. Ses mains ne peuvent saisir la branche, et ses pieds n'atteignent pas le tronc de l'arbre. Sous l'arbre, quelqu'un lui demande, "Pourquoi Bodhidharma est-il venu de l'Ouest ?" Si l'homme ne répond pas du tout, il fait défaut au questionneur. Mais s'il répond, il tombe et se tue. Dans une telle situation, que doit-on faire ?" L'homme perché sur l'arbre extrait du Wumen guan (La passe sans porte) ;

  • http://nezumi.dumousseau.free.fr/pmwiki/pmwiki.php?n=Main.Koan

japan juillet 2007-2



Parmi mes amis :-) au temple i l y a 3 chiens japonais mignons comme tout, mais aussi des papillons de toutes les couleurs , des serpents et pleins d'autres insectes dont je ne connais ni nom ni l'existence ... Nous ne sommes pas seuls dans l'univers .

japanjuillet 2007



Vue du temple où j'ai pratiqué et séjourné une semaine. Il se trouve à Mino Ota pas loin de la ville de SEKI, ville des forgerons.

Arracher les mauvais herbes c'est comme arracher ses propres mauvaises pensées KEN SHO ..
NB:

Les manières dans le zendo et le sodo

Dans les monastères traditionnels, on trouve un bâtiment appelé sodo (le bâtiment des moines) dans lequel les pratiquants dorment, mangent et pratiquent zazen ensemble. Dans le sodo, il y a une plateforme d’environ 60 cm de hauteur appelée tan. Chaque personne a droit à l’espace d’un tatami (tapis en paille de riz) pour manger, dormir et s’asseoir.

Le zendo est un bâtiment réservé à la méditation. Dans ce sens, il est différent du sodo, cependant, les mêmes règles y sont en vigueur. Les règles dans le zendo peuvent différer légèrement selon les temples ou les monastères. Vous devez écouter et suivre les instructions données dans chaque temple ou monastère. Vous trouverez ci-dessous les bonnes manières de base concernant le zazen.

L’entrée dans le zendo
Vos mains doivent être en position de shashu ; avancez le pied gauche, du côté gauche de l’entrée. Quand vous quittez le zendo, sortez par le pied droit du même côté de l’entrée. Seul l’abbé du monastère peut entrer dans le sodo en passant par le centre de l’entrée.

Après être entré, inclinez-vous en gassho face à l’autel et dirigez-vous vers votre place. Gardez vos mains en position shashu lorsque vous marchez.

L’arrivée à votre place:
Lorsque vous arrivez à votre place, inclinez-vous en gassho devant elle. C’est une salutation destinée aux personnes assises de chaque côté de vous et qui vont faire zazen avec vous. Les personnes assises près de vous s’inclinent également. C’est ce que l’on appelle rin'i-monjin. Ensuite, tournez sur vous-même par la droite en tournant le dos à votre place, et inclinez-vous à nouveau pour ceux qui sont assis de l’autre côté de la salle. On appelle cette salutation taiza-monjin.



Asseyez-vous sur votre zafu, tournez vers la droite et placez-vous face au mur. Dans le sodo, au bord de la plateforme (tan), il y a une partie en bois qui sert à poser les plats lors des repas (joen). Ne vous y asseyez pas et n’y posez pas vos pieds.

La cloche
On sonne la cloche pour signaler le début et la fin du zazen. Pour marquer le début du zazen, la cloche sonne trois fois (shijosho). Pour marquer le début de kinhin, la cloche sonne deux fois (kinhinsho). Et lorsque kinhin est fini, la cloche sonne une fois (chukaisho). La cloche sonne également une fois (hozensho) pour indiquer la fin du zazen.

La fin de la séance de zazen

Lorsque la cloche sonne deux fois pour signaler le kinhin ou une fois pour signaler la fin du zazen, relaxez votre corps comme expliqué ci-dessus et descendez du tan. Mettez-vous face à votre place et redonnez forme à votre zafu. Ensuite, inclinez-vous devant le zafu, tournez sur vous-même par la droite et inclinez-vous pour saluer les personnes des deux côtés de votre siège comme lorsque vous êtes arrivé.

Le kyosaku
Le kyosaku est un bâton en bois avec lequel le jikido (le représentant humain du bodhisattva Manjushri), réveille les personnes qui s’endorment ou dont l’esprit est agité. Si vous voulez recevoir un coup de kyosaku, signalez-le en restant en gassho et attendez. Lorsque le jikido pose le bâton sur votre épaule droite, baissez votre tête vers la gauche, d’une part pour éviter d’être frappé sur l’oreille, mais aussi pour faciliter le coup sur les muscles de l’épaule. Gardez la position en gassho. Après avoir reçu un coup sur l’épaule, redressez votre tête et inclinez-vous. Le jikido s’incline également alors qu’il ou elle se tient derrière vous avec le bâton tenu à deux mains.

La position des mains
Gassho : Mettez vos mains l’une contre l’autre. Vos bras sont légèrement écartés de votre poitrine, vos coudes doivent être devant vous de façon à former une ligne parallèle au sol. Le bout de vos doigts doit être approximativement au niveau de votre nez. C’est une façon d’exprimer le respect, la foi et la dévotion. Le fait que les deux mains (dualité) soient jointes signifie « Esprit-un ».

Shashu : Enfermez le pouce gauche au centre de la paume gauche. Placez le poing devant votre poitrine. Couvrez-le avec la main droite. Gardez vos coudes loin du corps pour former une ligne droite avec vos avant-bras.

Se prosterner (gotai-tochi)
Tenez-vous droit et inclinez-vous en gassho à partir de la taille. Pliez ensuite vos genoux jusqu’à ce qu’ils touchent le sol. Inclinez-vous en avant depuis la taille, pour toucher le sol avec vos mains (paumes vers le haut), vos avant-bras et votre front.
En gardant vos paumes au même niveau, soulevez-les à hauteur de vos oreilles et gardez cette position un moment. Ramenez vos mains en gassho, relevez-vous et inclinez-vous une fois comme vous l’avez fait au début. Se prosterner de cette façon trois fois est appelé sanpai. Nous faisons sanpai, par exemple, avant et après le chant de sutras. Cinq parties du corps (gotai) renvoie aux deux genoux, deux coudes et la tête. Et tochi signifie les porter au sol.



Saturday, July 14, 2007

watasiwa nihon e ikimasu

For the folks who haven't figured it out, I'm right in the way to Japan. I will update when it will be possible .

Saturday, July 07, 2007

:: kodo sawaki sayings::

Zazen nous révèle la nature vraie de la réalité. On éprouve aussitôt un besoin supérieur de la saisir. Or, la nature vraie de la réalité est de ne pas avoir de réalité.
D'un point de vue humain, cette réalité n'en est pas une. A notre époque, les hommes, disons les intellectuels habitués à passer des examens, capables de remplir une copie sur n'importe quel sujet, essaient bien de faire courir leur plume pour en parler. Maïs plus ils sollicitent la réalité plus elle se dérobe.
Les hommes ne regardent que des choses d'hommes. Un poisson, lui, ne voit que son monde de poisson, un voleur voit des voleurs partout. On m'a raconté qu'un magistrat disait volontiers : « Pour moi n'importe qui ressemble à un criminel. »Il disait sans doute vrai. Il est normal que pour lui tout homme soit un coupable. Même si on vénère un bouddha et que l'on est antiquaire, on estime sa valeur. «Combien ? Quel prix pourrai-je le vendre ? »
Un homme qui vient de voler quelque chose a peur et s'enfuit. Les policïers qui se lancent à sa poursuite dévisagent les passants se demandant si le type qui est devant eux n'est pas le voleur. Ainsi, le poursuivant et le poursuivi marchent chacun dans des mondes différents. Voilà pourquoi la réalité est si difficile à appréhender.
Découvrir la nature vraie de la réalité c'est embrasser d'un seul regard le panorama de l'univers. Il suffit pour cela de regarder par dessus les lunettes ou, encore mieux, de les ôter. Saisir l'univers d'un seul coup d'oeil n'est pas un problème de quantité mais de qualité. Quand bien même on évaluerait la distance du monde en mille milliards d'années lumière, au-delà resterait encore l'inconnu. Dans le Sutra du Lotus, la durée de l'univers est estimée à cinq cents cycles cosmiques. Infiniment grand, infiniment petit, le monde est illimité. Le vrai problème n'est ni le temps ni l'espace, c'est l'essence de l'univers.
Voir la réalité de l'univers d'un seul regard, tout est là et seulement là, chacun pendant zazen peut réaliser cela.
Les êtres humains ne sont rien d'autre, dans une vaste perspective biologique, que des champignons. Avec acharnement chacun fait des catégories du genre : un haut fonctionnaire, un riche, etc., mais nous ne sommes rien d'autre que des champignons nés d'un souffle. Nous sommes des champignons d'une nuit. En outre, ces champignons existent dans le monde du rêve, rien n'est vrai. Les concepts que nous faisons ne sont rien que ce royaume du rêve.

Sunday, June 10, 2007

40 and du Bouddhisme Zen en Europe: Chapître 2

Photos http://picasaweb.google.com/frank.kaiho/

Le 40 me anniversaire de l'arrivée du Bouddhisme Zen en Europe a été célébré les 8-9-10 juin au temple zen de la Gendronnière.J'y ai participé avec la Sangha de Kanshoji, entre autre j'ai été en charge du nettoyage des sanitaires. Chaque matin le Zazen à 6h30 avec beaucoup de force et vigueur était pratiqué. Ensuite les cérémonies de célébrations ainsi que les conférences ont eu lieu dans la journée. Les 500 participants de l'Europe dont 150, à peu près, des responsables du Sotou Shu du Japon ont été accueillis. Le président du Soto Shu du Japon en personne est venu célébrer cet événement.J'espère pouvoir mettre en ligne une synthèse des interventions qui furent très riches. Notamment celle de l'abbesse du Temple des nonnes à Nagoya et le Sensei Allemand ainsi que le Sensei italien. J’ai trouvé ces interventions d'une richesse et de profondeur qui m'ont complètement ébranlées.Le sujet étant l'universalité du Bouddhisme.
Une forte relation avec l'espace -temps est mise en relation, justement, pour parler de l'UN-iversalité.

"Le zen tel que ce moine l’a enseigné est une activité vitale du bouddhisme qui apporte la paix et la vérité essentielle à l’humanité tout entière. La religion doit comporter en elle, dès l’origine, cette « universalité » qui assure la liberté et l’égalité entre les hommes. Aujourd’hui où la pratique du zazen s’est répandue en Europe en tant qu’essence vitale du zen, et où le zen commence à former une « culture », je souhaite initier un dialogue sur la nature fondamentale du bouddhisme – une religion universelle – et sur ses divers aspects, et participer ainsi à ce mouvement de réception et de transmission du Dharma aux générations futures.

Rév. Genshû Imamura, directeur du Centre européen du bouddhisme Sôtô zen"


Accès au site sotou shu

40 ans du Bouddhisme ZeN en Europe:Chapître 1



J'ai eu le grand honneur et une très forte émotion de participer aux cérémonies de célébration du 40ème anniversaire du Buddhisme Zen en Europe organisées au Temple Zen de la Gendronnière fondé par Taisen Deshimaru.


Il y a quarante ans…
Le bouddhisme zen Sôtô est à l’heure actuelle l’une des branches les plus dynamiques du bouddhisme. L’Occident a pu en découvrir la pratique au milieu des années 60, grâce à la présence et à l’activité missionnaire de quelques moines japonais. En Europe, c’est l’arrivée de maître Taisen Deshimaru – homme particulièrement déterminé et charismatique – qui fut le point de départ d’une véritable école zen européenne, qui compte aujourd’hui des dizaines de milliers de membres.

« Depuis la Renaissance, l’homme s’est défini lui-même en tant qu’homme pensant et non plus en tant qu’homme vivant (…) Mais l’homme vivant, c’est justement cela que l’on trouve en zazen. » Claude Lévi-Strauss




Qu’est-ce que le bouddhisme zen ?

Un peu d’histoire…
Il y a quelque 2500 ans, un homme qui deviendra Bouddha s’assit sous un arbre en posture de méditation (zazen) et s’éveilla. Cet éveil originel, qu’on expérimente en zazen fut ensuite transmis de personne à personne, à travers les siècles, pour parvenir jusqu’à nous.
La pratique de la méditation changea de nom en fonction des pays traversés : dhyana en sanskrit, puis ch’an lorsqu’il arriva en Chine, il devint zen en parvenant au Japon au XIIe siècle. Dans chacun de ces pays, le bouddhisme zen prit un visage différent. Il réussit en effet toujours à s’adapter et à se fondre dans les cultures locales.
Après s’être ainsi répandu pacifiquement jusqu’aux confins de l’Asie, le bouddhisme zen gagna les Etats-Unis et l’Europe, dans la deuxième moitié du XXe siècle.

La méditation zen, le zazen
« Le secret du zen consiste à s’asseoir, simplement, dans une posture de grande concentration (…) Alors apparaît la conscience profonde et pure, universelle et illimitée. » Taisen Deshimaru, La pratique du zen, Albin Michel, 1974.
Le bouddhisme zen consiste essentiellement dans la pratique de zazen, la méditation assise. Les jambes croisées, le dos droit et l’attention portée à la respiration, chacun peut faire une expérience de silence et de recueillement dans l’unité du corps et de l’esprit.
C’est la méditation par laquelle Bouddha a pu saisir l’origine de la souffrance et s’en libérer. « Ne me croyez pas sur parole, expérimentez par vous-même ! » a ensuite été son premier conseil, établissant ainsi la nécessité de parcourir soi-même la Voie du Bouddha.

Ni yoga, ni prière, ni thérapie…
Le bouddhisme zen n’est pas une connaissance découlant d’une analyse ou d’un raisonnement. C’est une pratique immédiate, instantanée, celle du moment présent. L’expérience du zen dépasse le simple aspect thérapeutique ou corporel par sa dimension d’éveil et diffère de la prière par son absence d’objet extérieur.

Retour à la simplicité
Pratiquer le bouddhisme zen, c’est donc déployer le plein espace de l’existence humaine et redonner à la vie toute sa beauté et sa dignité. Les actes quotidiens, qu’ils soient nobles ou communs, s’égrènent alors comme les pierres d’un collier précieux. Chaque acte est un trésor et donne sens à l’ensemble.

Des valeurs pour le monde social
D’un point de vue social, le bouddhisme zen véhicule des valeurs comme la non-violence, la compassion, la sagesse, la créativité et l’énergie. Les pratiquants apprennent à être attentifs à chaque moment de la vie, à s’ouvrir aux autres et à participer paisiblement à la vie de la cité.


« L’art véritable ne réside pas dans la beauté de la peinture, mais dans l’action de peindre (…) La calligraphie zen, c’est exactement cela. » Pablo Picasso





Maître Taisen Deshimaru

Sur les conseils de son propre maître, Taisen Deshimaru est arrivé en Europe au début de l’année 1967, pour y demeurer jusqu’à sa mort en 1982. La France, terre d’accueil du bouddhisme, fut pour lui le terrain idéal de diffusion d’un bouddhisme zen ancré dans le quotidien et présent dans le monde social. Durant les quinze années qu’il passa en Europe, Maître Taisen Deshimaru créa ainsi une centaine de dojos au cœur des villes et fonda le premier grand temple zen d’Europe : la Gendronnière, dans le Val-de-Loire.
Missionnaire, il a fait découvrir à l’Europe l’une des deux principales écoles du zen au Japon : le zen Sôtô, qui se fonde sur la pratique « ici et maintenant », dans l’action quotidienne.
Avec l’aide de ses nombreux disciples, Maître Deshimaru entreprit un travail d’édition de livres et de périodiques. Il s’attacha également à traduire avec précision les principaux écrits du bouddhisme zen.
Multipliant les rencontres, il établit également d’excellentes relations avec des philosophes, savants, artistes, leaders spirituels et thérapeutes de tous pays dans un souci de rapprochement entre les formes de pensée occidentale et orientale.
Son objectif principal était d’aider la civilisation à franchir la crise qu’elle traverse en faisant connaître la pratique du bouddhisme zen.
A sa mort, ses disciples les plus proches lui ont succédé, et œuvrent à leur tour à transmettre de personne à personne un bouddhisme vivant, responsable et présent dans la société.


« Le vieux monde que je détestais est en fait un monde de magie et d’enchantement, depuis que, grâce au zen, on insuffle le silence où gît l’inépuisable. » Henry Miller
















avec mes remerciements à

Isabelle Lorca
06 03 92 06 33

03 69 78 52 65
communication@zen-azi.org

photos copyright@cengizalp2007

Wednesday, May 30, 2007

::Stage ZEN & IAÏDO à KANSHOJI




::Un Voyage vers le bonheur :::


Lire aussi :


http://zanshin-madrid.blogspot.com/




Départ Samedi à 6h30 du matin de la Porte d’Italie, au monastère Kanshoji à 435 km de Paris, pour notre stage de ZEN & IAÏDO.
Rendez vous avec mes éléves à l’endroit habituel . Nous partons à quatres , Georges , Vassili et Rudolphe avec moi. Les huits pratiquants de Madrid nous rejoignent à Kanshoji car eux partent de Madrid dans la nuit pour y être en fin de matinée. Il est prévu également que nous puissions y arriver pour le déjeuner.
Après une halte pour prendre un café et faire le plein de’essence, nous reprenons la route mais la discussion avec Georges sur la percussion avec Bongos lui fait râter la sortie sur Vierzon. ( et pourtant nous sommes guidés par un GPS dernier cri;-))

Après avoir perdu à peu près une bonne heure -faire aller retour -pour reprendre le droit chemin, sous la pluie nous arrivons vers 12h30 à La Coquille où se trouve le monastère( ancien couvent de la congrégation des jésuites) Nous sommes accueilli avec une expression d’hospitalité et de gentillesse qui fait chaud au coeur surtout avec le temps gris et froid qu’il fait.

Quel bonheur d’être à cet endroit , depuis février. Je revois la végétation embellie , le temps suspendu aux nuages qui avançent lentement, alors que les gouttes de pluie habillent les pétales des roses et les feuilles de fleurs .

Walking out from home,
Meeting morning drops,
happiness comes.
Kaiho 2005

Nous retrouvons les pratiquants espagnoles fatigués de leur trip. Après déjeuner je propose une séance de 3 heures de pratique dont 1h00 de Kenjutsu. Après déjeuner, tout le monde participe au SAMU, à faire la vaisselle. Et Sensei, Il est vraiement à l’écoute de nos désirs quant à l’organisation de notre séjour et de notre stage. Il modifie les horaires des zazen et des répas en fonction de notre planning . J’ai cherché bien entendu à rester dans l’organisation habituelle de la vie du temple. Mais ce comportement d’amitié et de chaleur humaine exprimée par le Sensei a , je pense, surpris tout le monde. Nous découvrîmes un univers peu habituel de calme, de rigeur ou de compassion. L’esprit de Bouddha y règne en permenance.
En fin de la journée une séance d’initiation au zazen pour les éléves qui ne le pratiquent pas était assurée par le TENZO. Le zazen a eu lieu à 18h30. Ainsi la première séance de Zazen fût riche d’émotion et d’enseignement ( dans le Hatto car le dojo était déménagé pour notre pratique).
En fin de séance Sensei a demandé si nous avions des questions quant à la pratique , au zen, au Bouddhisme , j’ai posé une question que j’avais depuis la dernière Sesshin en Fevrier que je n’ai pas eu l’occasion de poser au Sensei.



-Dans la pratique du zazen , on parle souvent de “HI SHIRYO” qui veut dire la non pensée . Donc laisser passer les pensées , les idées, ne pas s’attacher afin de trouver in fine cet état de non pensée. Pour ce faire il faut revenir à la posture donc faire des aller- retours. Ma question est en revenant à la posture; elle ne devien-t-elle pas ( la posture) à son tour l’objet de ma méditation ,donc la pensée elle même alors que je devrait me trouver dans la non pensée.?
-Sensei explique d’abord le rhino cephale ensuite le cortex et entre les deux justement cet espace qui régule échange d’électricité( peut être le chi) du cerveau. Il dit qu’il est tout à fait naturelle de passer de l’observation (les pensées qui arrivent et que nous observons sans chercher à avoir un dialogue avec ) à la concentration (correction de la posture) . Donc avec la pratique , l’amplitude de ce passage Observation->--<>Concentration est de plus en plus développée.


Le Zazen en général dure 60 à 65 minutes entre coupé de KIN HIN , la méditation en marchant.

Pluie fine,


sur la tête nue de Bodhisatva


Esprit apaisé.


Kaiho 2006




Après le diner , nous avons repris une heure de pratique de Seitei Iai pour pointer les éléments importants de passage de grade. Le couché est à 22h30 les claquettes sonnent dans les couloirs..
Le réveil , à 7h00 pour un Zazen de 7h30. Pendant ce zazen, j’ai eu des “chaleurs”. les nerfs parasympathiques se sont mis en place , j’ai transpiré car j’ai senti également une petite douleur du dos qui a poussé vers le plexus solaire. Bertrand le SHUSHO m'a expliqué que c'est un phénomène naturel.


Je dirai qu’à ce moment , je n’ai point de pensées ni des idées mais seulement une forte concentration sur ma posture et régulation de la respire. Aurai-je atteint à ce moment le Hi Shiriyo? Je ne sais pas!
Après le zazen, la cérémonie du matin est pratiquée dans le Bouddha hall (Hatto) ensuite à l’entrée du réfectoire un sutra est récité devant la statue de Kannon sama.
Notre pétit déjeuner consiste bien entendu comme dans tous les temples Zen en la GUEN MAI du riz et legumes coupés le tout bien mijoté. (j'avais un peu honte car j'avais oublié mon bol à Paris)
Troisième séance de pratique est prévu à 10h30 jusq’au 12h30 pendant que Rudolphe assurait l’échauffement , j’ai assisté au Shosan –l’enseignement de Sensei .Il nous a parlé des régles. J’ai rejoint le cours 20 minutes après et nous avons travaillé le seitei iai avec les passages de grades .
Après le déjuner les pratiquants espagnoles ont repris la route car le lundi de Pentecôte n’est pas férié en Espagne.
Le Sensei et ses assistants ont également repris la route pour l' Angleterre afin d'assister à un seminaire.
Quant à nous, après le déjuner nous avons recommencé une séance de pratique de 14h30 à16h30 jusqu’au Zazen du soir de 17h00 à 19h00 . Après le diner les feux sont éteignent à 22h00 car nous étions tous un peu fatiqués et je n’ai pas souhaité de faire une séance supplémentaire après le diner.

Le dernier jour , le lundi après le zazen du matin 7 h30 à 9h30 et le Guenmai, nous avons repris la pratique de (Shinkageryu, cette fois) avant le déjeuner et prendre la route pour Paris.


http://fr.wikipedia.org/wiki/zen


Le zen (japonais 禅, « méditation silencieuse »), chán (禪/禅) en mandarin ou dhyāna en sanskrit, est une forme de bouddhisme mahâyâna qui insiste particulièrement sur la méditation, ou « illumination intérieure ».
Le mot zen est la romanisation du mot japonais 禅, traduction du mandarin 禪 chán, lui-même emprunté au sanskrit dhyāna, recueillement parfait.
En français, le mot zen est aussi utilisé pour signifier un état de tranquillité, d'indifférence à l'agitation du monde ; c'est devenu dans le langage courant un adjectif synonyme de « serein ».


Friday, May 25, 2007

:::TOKONOMA:::




TOKONOMA
est une alcôve que l’on retrouve dans une chambre traditionnelle japonaise appelée WASHITSU.
Elle a la taille d’un tatami ou demi et se trouve d’une marche au dessous des tatamis de la pièce. C’est un espace où généralement se trouvent le KAKEJIKU ( rouleau accroché avec un dessin ou un poème), l’IKEBANA dont les fleurs changent en fonction de saisons.
Le TOKONOMA est développé à partir de la pratique Bouddhiste pendant la période KAMAKURA (1192-1333). Pendant la période MUROMACHI ( 1392-1573) et la période de AZUCHI-MOMOYAMA (1573-1603) , il devient un élément de décoration des maisons traditionnelles japonaises.
Cet espace est bien entendu est sacré même aujourd’hui et il est absolument interdit de marcher dessus , la place plus près de TOKONOMA est proposée, en général aux visiteurs importants.
Il témoigne aussi l’esprit de WABI (le goût raffiné) et le SABI (la simplicité élégante). Malheureusement, les maisons modernes ne possèdent point un TOKONOMA.

Tuesday, May 15, 2007

Championnat de France d'IAÏDO 2007

Ce week end était organisé le Championnat de France d'IAÏDO 2007 à Paris .
Samedi était consacré aux compétitions en individuels et le dimanche pour les équipes.
Nous observons avec beacoup de satisfaction que chaque année le niveau technique des participants est encore plus fort.
Les combats ont été d'une grande qualité ansi que l'arbitrage.
Le dojo Sanbokyodan a participé avec trois équipes et l'équipe composée de Franck Cengizalp (yondan) , Michel Leung ( sandan) et Rudolphe Sampieri (shodan) a terminé la compétition Championne de France 2007.
L'équipe 2 Sanbokyodan composée de Jean Marc Molié ( shodan), Thierry Degois (sandan) et Gaël Ferron ( ikkyu) et l'équipe 3 composée de Thierry Soudet (ikkyu) George Greco ( Ikkyu) et Vassili Dzuba ( ikkyu)- Jean Claude Heudin ( Nikkyu étant le remplaçant de l'équipe 3) ont participé avec beacoup de force et de vigeur aux combats.
Pour la 3ème équipe, il s'agissait d'une première participation à une compétition nationale et ce fût une expérience très riche.

Dans les compétitions individuels Franck Cengizalp a terminé Vice Champion de France dans les Yondan/Godan) car cette année la compétition Yondan incluait également les Godans ( Ramon Ferrero et Marc Domon)
Dans les catégories Sandan Michel Leung a terminé Champion de France et dans le catégorie Mudan Gaël Ferron a obtenu la troisème place avec une médaille de bronze bien méritée
Enfin , Thierry Soudet a obtenu son SHODAN.
Les photos:

http://sports.webshots.com/photo/2799487790045066704uwEwKl

Thursday, May 03, 2007

O-bon


O-bon, Sejiki-e
http://global.sotozen-net.or.jp/fre/o-bon_sejikie.html


Le service commémoratif qui a lieu à Obon a deux significations. D’abord, rendre hommage au Bouddha et à nos propres ancêtres ainsi qu’à tous ceux qui sont morts. Mais aussi montrer notre gratitude à ceux qui ont fait quelque chose pour nous, y compris ceux qui sont toujours en vie, comme nos parents, notre famille, nos amis.

Obon est l’expression raccourcie pour Urabon-e qui est un dérivé de Ullabana, un ancien mot indien. D’après le sutra Bussetsu Urabon, l’origine de cette tradition remonte à la cérémonie accomplie par le Bouddha Shâkyamuni à l’occasion du décès de la mère de Maudgalyayana, un des disciples proches du Bouddha. Ullabana signifie « pendre à l’envers » et c’est grâce à cette cérémonie qu’elle a pu être libérée des souffrances de ce monde (si intenses, qu’elle étaient comparables au fait d’être pendue à l’envers).

De nos jours, tout le monde pense que cette cérémonie vise à prolonger la vie des membres de sa famille et à faire disparaître les souffrances et l’angoisse. C’est également l’une des périodes de vacances traditionnelles japonaises où l’on échange des cadeaux. L’autre période traditionnelle se situe au nouvel an. Obon est une cérémonie qui vise à rendre hommage respectueusement aux esprits de nos ancêtres, ainsi qu’à prier pour une longue vie pour nos parents. La coutume veut que, pour se préparer à rencontrer les esprits, on nettoie consciencieusement sa maison et que l’on se tienne prêt comme lorsque l’on reçoit des invités.

Les feux de bienvenue (Kadobi)
Le soir du 13e jour du mois, on allume des feux : avec des bottes de chanvre ou des torches de pin. Ces feux servent à guider les ancêtres sur le chemin du retour ; on pense qu’ils sont comme une voix qui dirait « Grand-père, grand-mère ! Par ici ! ». Si ces feux ne sont pas clairement visibles, les esprits pourraient avoir du mal à trouver leur chemin.

Reconduire les esprits (Shoryo okuri)
En général, on reconduit les esprits le 15 ou le 16. De la même façon, on allume des bottes de chanvre et dans certains endroits, on installe des offrandes dans de petits bateaux avant de les envoyer flotter sur des rivières ou jusqu’à la mer. Récemment, néanmoins, par égard pour l’environnement, les bateaux sont récoltés dans les temples, par exemple. On chante : « Esprits de Obon, partez sur ce bateau ! » et on les envoie délicatement.

L’étagère Obon (Bondana)
Où peut-on accueillir les ancêtres qui sont venus chercher les offrandes ? Il existe une étagère spéciale appelée Obon-dana ou Tama-dana que l’on peut installer sur l’autel familial avec différentes offrandes. Dans les maisons qui n’ont pas cette étagère Obon, on accueille les esprits des ancêtres à l’autel bouddhique. C’est là que les prêtres des temples chantent le Tana-gyo, un sutra lu à l’attention des ancêtres. Cette étagère Obon est installée en général le matin du 13. Dans les maisons qui ont connu un décès pendant l’année, cette étagère est installée entre le 1er et le 7, selon un rituel spécifique. On offre souvent des boulettes de nourriture. On les dépose sur l’étagère aussitôt après le retour du cimetière de la famille.

Le 14, la coutume veut que l’on fasse l’offrande de nouilles et le 15 de boulettes de riz recouvertes de pâte de haricots. On offre également du riz cru mélangé à des aubergines et à d’autres légumes crus émincés, placé sur des feuilles de lotus ou de paulownia.

Le 16, on dit que les esprits s’en repartent montés sur des vaches et transportant leurs bagages sur des chevaux. On coupe des aubergines et des concombres en leur donnant la forme d’une vache ou d’un cheval et on en fait offrande. Ces offrandes ressemblent beaucoup aux chevaux de paille qui sont utilisés pendant le festival de Tanabata. Dans certaines régions, la coutume veut que l’on décore les quatre coins de l’étagère de feuilles de cèdre ou de bambou vert, de la même façon que l’on utilise des décorations en pin pour honorer les Dieux à la nouvelle année.

La cérémonie pour réconforter l’esprit des ancêtres (Sejiki-e)
Le Sejiki-e de Obon est une cérémonie très importante dans le zen sôtô, qui vise à réconforter l’esprit des ancêtres. Dans chaque temple de l’école sôtô, cette cérémonie a pour objet de faire des offrandes aux ancêtres de la famille, aux parents, aux membres de la famille, ainsi qu’aux autres personnes avec qui nous sommes en relation, mais aussi pour les esprits qui ne sont plus connectés à aucun être vivant.

Sunday, April 15, 2007

Kokuzo Bosatsu


Kokuzo Bosatsu - Japanese spelling
Kokuzo Bosatsu (Skt. = Akasagarbha)
Name literally means "Vast & Boundless Vessel"



Origin India
Deity of Wisdom and Memory
Protector of Craftspeople and Artisans
One of the first Buddhist deities to arrive in Japan

Guardian of People Born in the
Zodiac Year of the Ox and Tiger




Kokuzo (also written Kokuuzou, Kokuuzoo) symbolizes the "vast and boundless" Buddha wisdom that permeates the universe. Believers pray to Kokuzo to grant them wisdom on their quest toward enlightenment. People also pray to Kokuzo to improve their memory, technical skills, and artistic talents, for Kokuzo is revered not only as the deity of wisdom, but as a protector of craftspeople and artisans.

Kokuzo was introduced to Japan in the late Nara period (645-794 AD) as part of a special rite to improve one's memory -- hence, Kokuzo's reputation even today is that of a deity who bestows intelligence on devotees. In Japan today, sculptures of Kokuzo are generally found only among Shingon temples and some Tendai temples, where special esoteric rites are still performed (mostly in secret) to ensure good memory, the granting of wishes, and the bestowal of Kokuzo's "vast and boundless" blessings.

Sanskrit, Chinese, and Japanese Spellings
Kokuzo: Sanskrit, Chinese, & Japanese Spellings; Akasagarbha, Khagarbha, Xu Long Zang, Kokuzo, Kokuuzou, Kokuuzoo, Kokuyo, Kokuuyou

English Translations for Kokuzo Bodhisattva

* Space/Sky Repository (also Space/Sky Treasury)
* All-Encompassing Wisdom
* Vast and Boundless Vessel
* Bodhisattva of Wisdom and Memory
* Protector of Craftspeople and Artisans
* Guardian of the Treasury of All Wisdom & Achievement

Kokuzo Bosatsu (Bodhisattva) -- This amulet can be purchased at www.buddhist-artwork.comKokuzo can appear in many different forms. In sculpture, Kokuzo's role as bestower of wishes means that Kokuzo is shown frequently holding the wish-granting jewel. In another variant, Kokuzo holds a lotus stem surmounted with the sacred wish-giving gem. In another popular representation, Kokuzo holds a sword to symbolize wisdom cutting through ignorance. Kokuzo is sometimes portrayed with the "Fear Not" Mudra, a gesture that symbolizes the granting of protection to Buddhist followers. NOTE: Photo at right shows Kokuzo forming the Fear Not Mudra while holding a lotus spear surmounted by the wish-granting jewel. At other times, Kokuzo is depicted with a hand gesture known as the Wish-Granting Mudra (aka the Charity, Welcome, or Blessing mudra). This latter mudra is associated closely with the Historical Buddha, and represents the granting of wishes to those who welcome the teachings of Buddhism. For a detailed review of hand gestures, please see the Mudra page.

Kokuzo is no longer venerated widely in Asia or Japan, with the exception of Japan's Shingon Sect of Esoteric Buddhism, where Kokuzo serves as the last of the Thirteen Deities of the Shingon School (consisting of Five Buddha, Seven Bodhisattva, and Fudo Myoo). As a group, these 13 represent the chief deities of the Womb World and Diamond World mandalas. As one of the thirteen, Kokuzo presides over the memorial service held on the 32nd anniversary after one's death. On the Japanese island of Honshu, children who are 13 years of age still follow the custom of paying homage to Kokuzo in the hopes of becoming more intelligent. In Japan's esoteric traditions, Kokuzo is also counted among the 16 Deities of the Auspicious Aeon, and as one of the 16 Great Bodhisattva.

Kokuzo Bodhisattva (lit. Space Repository) was originally paired with Jizo Bodhisattva (lit. Earth Repository), with the two representing the blessings of space and earth respectively. This pairing is now almost completely forgotten. Today Jizo is one of Japan's most popular deities among the common folk, and is worshipped both independently and as an important member of Amida Buddha's retinue. In contrast, Kokuzo is a relatively neglected deity whose devotees come largely from the Shingon tradition.

Kokuzo's central role in the esoteric rite to improve one's memory is described in the Gumonjihou (Jp.). Kokuzo is described in the Kokuzo Sutra (Jp. = Kokuzo Bosatsu Kyo) as one who removes obstacles, one who helps people recognize and overcome their errors, and one who encourages the practice of the Six Perfections (Sanskrit = Paramita). In addition to the central virtue of compassion, there are Six Perfections that a Bodhisattva must cultivate in order to attain Buddhahood.
1. charity
2. morality
3. forbearance
4. effort
5. meditation
6. wisdom
The Six Perfections can also be written as shown below, to which four more perfections were added in later times:
1. Generosity (Skt. Dana-paramita); selfless and impartial generosity
2. Discipline (Skt. Shila-paramita); observance of the ethical regimen
3. Patience (Skt. Kshanti-paramita); patient endurance of difficulties
4. Energy (Skt. Virya-paramita); zealous energy in perseverance
5. Meditation (Skt. Dhyana-paramita); mindful absorption in meditation
6. Wisdom (Skt. Prajna-paramita); wisdom of transcendent insight
Four more perfections were added in later times:
7. Right method (or means)
8. Vows
9. Manifestation of 10 powers
10. True understanding of all dharmas (laws) The Six Perfections are:

The Six Perfections = Paramita (Sanskrit)

Kokuzo Bosatsu Sanskrit Seed Sound - Tarakku
Tarakku (Japanese pronunciation)
Kokuzo's Sanskrit Seed Syllable
Kokuzo Bosatsu Mantra in Japan
Japanese Mantra for Kokuzo Bodhisattva
Kobo Daishi, the founder of Japan's Shingon sect,
said people who chant this mantra one million times
will gain a full understanding of all Buddhist teachings

Friday, April 13, 2007

DOGEN


Dôgen Zenji, fondateur de l’école du zen Sôtô ainsi que du Daihonzan Eiheiji, est né le 2 janvier 1200, pendant l’ère Kamakura, l’année suivant la mort de Minamoto Yoritomo. On dit que son père était Koga Michichika, ministre du gouvernement et sa mère Ishi, la fille de Fujiwara Motofusa. On suppose que le jeune Dôgen Zenji a vécu sans manquer de rien. Pourtant, à l’âge de 13 ans, il a fait l’ascension du Mont Hiei, rasa sa tête l’année suivante et devint moine. On dit qu’il choisit de devenir moine à l’âge de huit ans, lorsqu’à la mort de sa mère il ressentit l’impermanence de ce monde.

Dôgen Zenji voyait que le Mont Hiei était en pleine décadence à cause de ses relations avec le pouvoir. Les moines manifestaient une grande avidité de pouvoir et de richesse.

Déçu, Dôgen Zenji quitta le Mont Hiei et se mit à marcher en quête du vrai Dharma (l’enseignement authentique du bouddhisme). L’esprit confus et agité, il visita de nombreux temples dans différents districts. Dans le Shobogenzo Zuimonki, il dit : « Je n’ai pas été en mesure de rencontrer un maître authentique, ni aucun ami véritable sur la Voie ; par conséquent je me suis mis à avoir des pensées confuses et mauvaises. Mais quand j’ai étudié l’enseignement des moines éminents du passé, j’ai réalisé que ces pensées étaient méprisables. J’ai donc changé mon esprit et j’ai compris que je devais suivre celui de mes éminents prédécesseurs, les grands maîtres de Chine et d’Inde, plutôt que celui des moines japonais. »

Fidèle à sa parole, il prit le bateau pour la Chine à l’âge de 24 ans à la recherche de la Voie authentique du Bouddha. Malheureusement, il ne rencontra en Chine aucun maître capable de combler ses attentes. Mais au moment où il se résignait à rentrer au Japon, il rencontra Nyojo Zenji sur le Mont Tendo, où avait lieu une pratique authentique concentrée sur zazen.

« J’ai pratiqué zazen jour et nuit. Lorsqu’il faisait très chaud ou très froid, de nombreux moines s’arrêtaient de méditer par peur de tomber malade. Je me suis dit alors : « Je ne suis pas malade et si je ne pratique pas, à quoi aura servi mon voyage en Chine ? Mourir de maladie à cause de la pratique ne serait pas en désaccord avec mon vœu originel » et j’ai donc continué à méditer » (Shobogenzo Zuimonki). Dôgen Zenji était à ce point dévoué au zazen. Nombreux étaient les moines japonais qui rapportaient de Chine des montagnes de sutras bouddhiques en souvenir, mais Dôgen Zenji revint les mains vides.

Il rapporta seulement l’enseignement de shikantaza (seulement s’asseoir) qu’il avait maîtrisé.

Pour encourager le plus de personnes possible à pratiquer zazen, il écrivit le Fukanzazengi (Les règles universelles pour la pratique du zazen), dans lequel il expose avec précision la signification et la pratique de zazen.

Il écrivit également le Bendowa (Discours sur la pratique authentique de la Voie), sous la forme de questions-réponses, dans lequel il enseigne que la pratique de zazen est l’authentique Voie du Bouddha. Dans son travail si essentiel du Shobogenzo (Trésor de l’œil du Dharma véritable), qui s’étend sur plus de 90 chapitres, Dôgen Zenji exprime minutieusement l’esprit d’Éveil.

En 1243, invité par son sympathisant Hatano Yoshishige, Dôgen Zenji quitta Kyôto pour les montagnes de Echizen. On dit que ce déménagement était dû aux fortes pressions exercées par les prêtres du Mont Hiei, mais il est également vrai qu’il quitta Kyôto afin de suivre le conseil de Nyojo Zenji de « Vivre au fin fond des montagnes ou dans des vallées reculées, et protéger l’enseignement des Bouddhas et des patriarches. »

En 1244, le monastère fondé par Hatano Yoshishige fut enfin terminé. D’abord appelé Daibutsuji, on changea par la suite son nom en Eiheiji. Aujourd’hui on l’appelle Daihonzan Eiheiji.

C’est là que Dôgen Zenji continua à pratiquer de façon stricte, tout en s’occupant de ses disciples. En 1253, il tomba malade et mourut à l’âge de 53 ans.

Tuesday, April 10, 2007

::SHOSAN du 16 février 2006 ::


Shosan du 16 février 2006
de Sensei Taiun Jean Pierre Faure à KANSOJI

http://www.kanshoji.org/
Je ne cherche pas à m'adresser à votre ego, pas plus que je ne veux parler à partir de mon ego. Si les shosan commencent toujours par des prosternations les uns vis-à-vis des autres, c’est précisément pour ne pas parler à partir de l’ego, pour ne pas faire de taches sur le Dharma. Mais vous, pareillement, écoutez avec l’oreille du Dharma et non avec l’oreille de l’ego, c’est-à-dire avec une oreille vide, sans intention, sans chercher à disséquer, à comprendre intellectuellement.

Depuis trois semaines, je parle d’une image très célèbre que donne Maître Sekito dans le Sandokai, l'un des textes fondamentaux de notre école. Il dit : « Retournez sans cesse à la source ; ayez au moins conscience qu’à certains moments vous coulez dans les affluents boueux. » Cette image est au cœur de notre pratique. Du point de vue de l’ego, on peut se dire : « Dans la boue, il y a toutes sortes de choses, il y a même des pépites d’or ! »

Ce qui nous pousse à nous tourner vers la Voie du Bouddha, c’est notre profonde insatisfaction, ce qu’on appelle dukkha, souffrance. C’est cela qui nous pousse vers l’enseignement du Bouddha.

La Voie du Bouddha, c’est la réalité ultime de toutes les existences. Les maîtres zen nous disent : « Cette réalité ultime, bien sûr vous en faites partie ! Ne vous trompez pas sur les moyens pour y accéder. Car il n'y a pas de moyens. Ou bien on est sur la berge, ou bien on est dans le courant ; on ne peut pas être à la fois sur la berge et à la fois dans le courant. On ne peut pas être en dehors de la réalité et en même temps dans la réalité. »

On voit bien que notre vie est faite de souffrance, d’insatisfaction, de colère, d’incompréhension, de doute, d’avidité, de peur, de désespoir, la liste est infinie... On voit bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

On veut analyser la situation qui nous arrive pour ne pas retomber toujours dans le même guêpier. Mais si ce n’est pas dans celui-ci, ce sera dans un autre et vouloir comprendre après coup n’est pas forcément utile. Il faut savoir que les pièges sont infinis, que les situations qui nous seront données à vivre sont infinies et que dans chaque situation, ici et maintenant, nous aurons la possibilité de boire le bouillon ou au contraire, de surnager.

Voilà pourquoi il n'est pas nécessaire de chercher le pourquoi. Par contre, il est utile de comprendre qu’on est manipulé par son karma, de voir qu'on n'est pas libre, qu’on est manipulé par nos dysfonctionnements passés, par nos peurs, notre avidité, notre violence. Il est bon de prendre conscience au moins une fois que certaines forces en nous nous poussent à l'erreur. Et d’autre part, il est important d’entrevoir qu’il existe une méthode, une façon de vivre où l'on n'est plus systématiquement manipulé, entraîné par son karma.

J'insiste là-dessus parce que c’est le problème de chacun : on voudrait trouver des situations qui ne seraient pas porteuses de souffrance. Bouddha nous dit : « Ça n’existe pas. » On voudrait savoir comment on en est arrivé là pour que ça ne se reproduise plus. Mais à cause de notre ignorance du Dharma, on continuera à se prendre les pieds dans le tapis, à être insatisfait et l'on transmigrera à nouveau dans la violence, le dégoût, la haine, la colère et tout le reste.

Donc, si on se sert de la réflexion, si on regarde dans le passé, c’est pour voir qu’il y a en nous des pulsions, des impulsions karmiques qui nous poussent à retomber dans les mêmes ornières, mais c’est tout. Inutile de passer votre vie à chercher le pourquoi. Les causes qui nous ont amenés à cette forme-là, à ce karma-là, se perdent dans la nuit des temps.

S'accrocher à ses souvenirs, ses émotions, ses dysfonctionnements, vouloir s’en saisir, c’est comme vouloir se saisir de particules de boue et penser que ça va étancher notre soif. C’est une erreur totale. Il faut bien comprendre que dans cette eau boueuse sont à l'œuvre les trois poisons : l’ignorance, la violence et l’avidité. Mais il y a aussi notre nature de bouddha, l’essence même, le phénomène vivant, la source toujours pure qui est toujours là — il n'y a pas à la chercher dans la nuit des temps.

Quand ai-je vraiment pris forme ? On peut remonter à des milliards d’années. La science nous confirme que notre forme aujourd’hui est l’aboutissement d’une très longue évolution. Mais le problème que j’ai à résoudre, moi, c’est comment faire avec ce karma-là. Plongé dans cette situation-là, il y a possibilité ici et maintenant d’être heureux. C’est l’enseignement du Bouddha. Il ne demande pas de chercher chez les autres, ni d’être intelligent, ni d’avoir fait des études. Il demande seulement de comprendre de quoi nous avons besoin.

Quand est-ce que suis-je heureux ? Quand suis-je malheureux ? J’ai été heureux alors que je n'avais pas un centime en poche. J’ai été heureux seul dans un pays lointain, sans amis, sans connaissances. J’ai été heureux seul, j'ai été heureux au milieu de la foule. Nous devons bien comprendre qu’il y a quelque chose qui nous rend heureux et qui ne dépend pas de la situation extérieure.

Ce bonheur profond, cette joie profonde, c’est l’essence même de la vie et nous l’avons tous au fond de nous. Il ne faut pas la recouvrir d'ordures. Nous devons sans arrêt permettre à cette nature de Bouddha de remonter à la surface. Cette nature de Bouddha, c’est l’esprit qui ne s’accroche à rien, c’est la joie pure de l’existence, « C’est l’eau toujours pure. » Même si elle est salie, c’est de l’eau pure. À nous de ne pas boire les salissures, mais seulement l’eau pure. C’est toujours possible.

Pour enseigner cela, les maîtres zen utilisent des images, comme celle de l’eau que l’on peut souiller de nos élucubrations, de nos accusations, de nos fausses croyances, de nos superstitions, de nos illusions. Bien sûr, il faut décider : est-ce qu’on veut boire l'eau claire ou est-ce qu'on veut boire la merde ? La question se pose en ces termes. Tout l’enseignement des maîtres zen porte sur ce point. Autre image — une image n’est pas la réalité, mais regardons la avec le sens que veut lui donner Bouddha. Pour attraper les singes, on attache une boîte au pied d’un cocotier, percée d’un trou de la largeur d'une main, et on y met une noix dedans. Le singe vient, il prend la noix dans la boîte, les hommes arrivent. Le singe hurle, il hurle quand il voit les hommes arriver parce qu’il voit bien qu’il est piégé, mais il ne veut pas lâcher la noix, il est prisonnier.

On peut dire : « Il n'a qu’à ouvrir la main, lâcher la noix et partir. » Mais il ne peut pas le faire, car il veut la noix de coco, même s’il veut la liberté. Il est intéressant de voir que l'animal choisi dans cette histoire est le singe, le plus malin des animaux. Les grands singes sont, neurologiquement, très proches des êtres humains ; leur génome est à 99% équivalent à celui des êtres humains.

Cette espèce intelligente se fait piéger à cause de son intelligence. Le singe cherche une façon d’avoir et la noix et la liberté. Une belette, moins intelligente, qui se fait prendre au piège, a la capacité de se couper la patte elle-même, pour aller vers la liberté. Là, on ne demande pas au singe de se couper la main, seulement de lâcher la noix de coco, et ainsi de recouvrer sa liberté.

Et bien l’être humain, animal très intelligent, entre la souffrance et la libération possible, cherche une troisième voie : comment faire, avec son intelligence, pour avoir le beurre et l’argent du beurre ? Il cherche sans cesse des techniques.

Au lieu de cela, nous ferions mieux d'aller à l’origine. L’origine qui concerne la liberté de l’homme et celle du singe, c’est de lâcher prise. Ce qui les emprisonne, c’est qu’ils ne savent pas lâcher prise. Inutile de chercher pourquoi il est arrivé dans cette situation ? On peut accuser les autres, on peut disserter une vie entière, mais l’origine de sa souffrance, de son enfermement, c’est là, c’est toujours ici et maintenant.

C’est cela, l’enseignement du Bouddha. Il n’y a pas une troisième voie où l'on pourrait à la fois obtenir l'objet de son désir et la liberté. C'est complètement antinomique. Et tant qu'au fond de nous, nous ne clarifions pas ce point, la pratique ne nous intéresse pas. Celui qui se saisit d’une pensée, qui veut l’analyser, qui veut trouver des excuses, ou une astuce pour ne pas retomber dans le piège, celui-là perd son temps, parce qu'ici et maintenant, il est question de liberté. Le problème n’est pas d’avoir une longueur d’avance, ni de chercher le pourquoi du comment. Non, c’est toujours ici et maintenant ; notre liberté est de notre responsabilité.

Si le singe ne voit que la facilité de garder cette noix, s'il ne voit pas la totalité du tableau, le soleil dans les branches, la savane, ses amis, le fait qu’il y a d’autres nourritures… S’il ne voit pas tout, il est dans l'erreur. Le fait de donner de l’importance à cette noix de coco, de donner de l’importance à notre avidité, à notre peur, à notre violence, c’est précisément l’erreur.

Avoir de l’avidité en soi, de la violence ou de l’ignorance, ce n’est pas un problème, nous ne pourrons nous en débarrasser dans cette vie. En revanche, à chaque instant, malgré son karma, on peut devenir Bouddha, on peut s’éveiller, faire preuve de sagesse et de compassion. Si de nombreuses fois, on arrive à sortir de telles situations, on pourra ensuite, auprès de ceux qui sont en difficulté, faire preuve de compréhension, de compassion et de sagesse. On saura vraiment de quoi l'on parle.

Toutes ces situations sont à vivre, elles sont toutes porteuses d’enseignements, elles forgent notre sagesse et notre compassion. Mais rechercher un monde sans pièges, dénué d’avidité, de violence, d’ignorance, c’est utopique. Ce n’est pas la Voie du Bouddha.

Maître Tozan avait la lèpre, une lèpre de l’esprit. Désespéré de sa situation, il dit au maître : « J’ai l’esprit malade… » Le maître lui dit : « Apporte-moi ton esprit et je le guérirai. » Bien sûr, il ne peut pas apporter son esprit, ce n’est pas quelque chose… C’est de cela dont je parle.

L’enseignement de Bouddha nous dit : « Nous sommes toujours Bouddha. Nous avons toujours été Bouddha. Nous serons toujours Bouddha. » Nous sommes toujours un phénomène vivant qui n’existe que dans l’instant. Il y a des traces de karma, des traces d’actions passées, mal comprises, mal vécues, mal digérées, causées parfois par les autres, parfois par nous-mêmes, peu importe. Mais avec cette histoire-là, il est toujours possible de se désaltérer à la source, de trouver le contentement.

Certains, sur leur lit de mort, sont heureux jusqu’à la dernière minute. D’autres, à 45 ans, sont désespérés de vieillir, s'affolent, s'inquiètent, deviennent aigris, amers. C’est pourtant la même vie. C’est seulement l’esprit qui ne comprend pas qu’il existe, jusqu’au dernier moment, la joie pure de l’existence.

Cela, c’est l’enseignement du Bouddha. Bien sûr que je ne suis pas toujours Bouddha, j’ai un ego comme tout le monde, mais à la fin, si on se regarde soi-même, si on voit la réalité du problème, ce n’est pas du tout gênant. Je peux toujours accéder à ma propre liberté.