Tuesday, January 03, 2017

De la Résilience 



En physique, la résilience traduit l'aptitude d'un corps à résister aux chocs et à reprendre sa structure initiale. Adaptée à la psychologie, elle désigne la capacité d'un individu à surmonter les moments douloureux de l'existence et à se développer, en dépit de l'adversité.

Never give up

Thursday, August 04, 2016

SEME & TAME dans le IAIDO


SEME signifie littéralement «L'état dans lequel, » une position déterminée sans relâche est maintenue sur l'adversaire.
Par exemple Kiryoko-ni-yoru-seme (attaquer avec Fighting Sprit),
Ken-sen-ni-yoru-seme (attaquer avec le sabre )
Souvent, nous avons tendance à  simplifier en associant seme avec sa manifestation physique, comme un petit pas en avant avec le kissaki   sur l’adversaire .

Exemple dans  moroté Tsuki  il ne suffit pas d’avancer  avec  la pointe du  sabre  mais  il faut se déplacer tout  le  corps  en un seul block  avec le Hara  qui pousse .Et bien expirer  au  moment du Tsuki , permettant   de finaliser l’action.
Nous pourrions dire que seme commence en nous même d’une manière interne . Il est la concrétisation de notre détermination et de notre volonté de nous exprimer à travers l’attaque que nous projetons  de faire. Il est la propension à prendre l'initiative (sen), créant ainsi une rupture (suki) chez l'adversaire .

Suki étant  le moment de vulnérabilité.
L'expression tangible peut varier en fonction des situations et / ou des capacités techniques / physiques de l’adversaire. Mais  l'attitude spirituelle ne change pas, ici  nous  parlons du Ki MOCHI.


Pour y parvenir, il est essentiel d'harmoniser ( j’ai  parlé souvent de la connection)  notre posture et nos intentions avec le partenaire .
Seme doit être recherché et exprimé dans sa totalité.
Sur un Chiburi  , le  Seme  n'est  pas  seulement  le kissaki  qui est  pointé  sur  l'adversaire mais  tout le corps  dans son ensemble  avec le Metsuke et  l’esprit qui « englobe » l’adversaire. Attraper l’ennemi.
Seme doit être présent du début du keiko ( cela commence  en arrivant au  Dojo!)  jusqu'à la fin d'une attaque et cet  état immédiatement repris pour la prochaine attaque.
Un exercice récurrent pour parvenir à une attitude correcte, dans  la recherche de seme, est de trouver, dans un seul cycle respiratoire (inspiration / expiration), une seule occasion d'attaquer.

TAME littéralement «La condition de maintenir l'équilibre mental et physique, tout en gardant un état spirituellement plein, lors de la création d'un waza,(d’une technique) et de faire le  vide  après la coupe  par exemple.

Tame est le lien entre seme et l'achèvement de l'attaque. C’est ce lien dont j’ai parlé  comme un espace -temps de décision ou non.
Lorsque nous faisons le Seme, dans le but de créer un suki ( une ouverture -une vulnérabilité chez notre adversaire), nous ne savons pas, a priori, comment cela  se présentera?
Notamment , lorsque  nous pratiquons  avec le  Fukuro Shinaï.

Tuesday, August 02, 2016

SHU HA RI Trois points du BUDO:.


SHU-HA-RI

"Shu ha ri" est un concept souvent évoqué dans le budo. Sa signification de base se réfère à l'état d'avancement des compétences et de la compréhension dans un art par un étudiant sous la tutelle d'un maître. Ce concept  est utilisé non seulement dans le BUdO mais  dans tous les arts traditionnels du Japon;  cérémonie du thé ou du  théâtre  Noh.( voir le  livre Acteur  Invisible de YOSHI OIDA ed Actes Sud)
Yoshi Oida  parle  dans son livre  de JO HA KYU   un autre concept  très  important  . J'en profite  pour  l'intégrer  dans cet  exposé.
il ya  600 ans  , le maître  de nô japonais ZEAMI disait" tout phénomène dans l'univers est  soumis à une certaine progression. Même le chant  de l'oiseau ou le  crie  de l'insecte sont  soumis  à une progression.Celle-ci s'appelle JO-HA-KYU.
Me mot JO  signifie littéralement  "début" ou "ouverture", HA  signifie "développement" ou " "progression"  et  KYU veut  dire  " accélération", "intensification" ou "finale".Comme  dans la musique , on commence  lentement ,puis progressivement, avec régularité, on accélère pour  arriver  un  à un point  culminant très  rapide. Ce rythme  est modulé  dans le  temps  et le  corps s'adapte  à ce rythme ..
 Cette  approche  est  différente de la  compréhension occidentale du "début", "milieu" et  la "fin". Car ce sont des point  "saccadés"  et  non un continuum rythmé dans le temps. 

Le SHU ( «protéger») phase d’apprentissage d’un débutant sous l’enseignement d’un maître. Pas de discussion profonde sur la théorie, il regarde tout simplement le maître et le copie. Inutile de dire, un mauvais «maître» à ce stade est souvent un désastre pour l’élève.

Le HA ( "break") Phase de progrès de l'élève au point où il expérimente  un peu avec ce qui lui a été enseigné. Ce qui peut  être aussi un point  de rupture  pour  un élève.

Le RI («séparation») Phase où l'étudiant a finalement absorbé tout ce que le  maître ait pu enseigner.  Il devient  indépendants de son maître.

Si nous devons  schématiser notre  compréhension pour l'expliciter   , nous pouvons  par une graphique  estimer que  la phase  SHU  serait  70%  Ha 20% et  RI 10%.

Par un pyramide  la base  serait  SHU  le  centre  Ha  et le sommet   RI.

Shodan-godan: shu
Rokudan-nanadan: ha
Hachidan +: ri

Mais  comment  placer ceux qui ont  un niveau  et  compétence  qui  dépasse largement  leur niveau officiel!   Un  Godan  qui ne passe pas  son grade de Rokudan  mais  qui a largement  le  niveau  et  compétence d ‘un rokudan  serait -t-il  dans la  statistique du SHU  ou  Ha ??
 
          良 い 師 匠 は 鉄 の 草鞋 を は い て も 探 せ
  (Ryō i-shi takumi wa tetsu no waraji o haite mo sagu se)

Même si vous portez des sandales en acier cherchez un bon professeur.  Quitte  à blesser vos  pieds, cela vaut  la peine de continuer  jusqu’à  le trouver.
Aussi,
« Lorsque  l’élève est  prêt  maître arrive «


    初 心 に 帰 る · 戻 る
    (Shoshin-ni-kaeru / modoru)

    Retour à l’esprit  du  débutant , recommencer  sans cesse ..


Grâce à l'étude quotidienne et la pratique sous l'œil vigilant d'un bon enseignant ou les enseignants, le pratiquant va voir son IAIDO  améliorer au fil du temps.

Il faut beaucoup d'efforts constants, beaucoup d'écoute et de regarder les autres, et l'étude de soi indispensable. La maîtrise ne vient ni rapidement ni facilement ... en fait, il ne peut jamais venir.

Saturday, August 08, 2015

Tuesday, June 09, 2015

Tuesday, June 02, 2015

de la stratégie dans le IAIDO


Les trois méthodes de prendre l'initiative d'après Miyamoto MUSASASHI:

1- La première consiste à le devancer en attaquant KEN NO SEN (mise en place)

2-La deuxième consiste à anticiper au moment où il attaque. TAI NO SEN( initiative d'attente)

3- La troisième consiste à attaquer en même temps que l'ennemi. TAI TAI NO SEN (initiative mutuelle)

Lors que vous décidez d'attaquer , demeurez calme et foncez vite devançant l'ennemi.
MAIS surtout avançez avec l'esprit fort, d'abord avec le KOKORO et le TAI.

Quand l'ennemi attaque , demeurez calme mais feignez la faiblesse. Attaquez au dernier moment avec un TAI SABAKI d'à propos.

Enfin, quand l'ennemi attaque rapidement, parez avec force et calme visant son point faible dans la contre attaque.

Monday, March 18, 2013

** DO_JO**


Le dojo, un espace sacré

Le Dojo est le lieu d'une pratique. Plus que cela, il est l'union d'un homme avec tout une histoire, une philosophie.

Au pays du soleil levant, la vie est réglée à partir de concepts très approfondis de la spiritualité qui prennent racine dans la religion Shintoïste, bouddhiste et parfois même, animiste. D’ailleurs, il est souvent dit qu’un japonais naît animiste, vit shintoïste et meurt bouddhiste... Le centre de gravité de la vie japonaise est souvent un lieu. Les maisons en bois, les jardins et l’homme ont leurs centres bien identifiés. Pour l’être humain, le centre de gravité (le Hara) de son univers est son ventre, plus exactement trois doigts sous le nombril qui s’appelle l’océan d’énergie.
Et l’univers de l’homme, comme les astres autour du soleil, s’articule à partir de ce point. Le centre de gravité des pratiques spirituelles telles que les arts martiaux, la calligraphie, la cérémonie de thé,

Le Dojo est l'un de ces lieux gravitationnelle. Do veut dire la voie, Jo veut dire l’endroit où l’on pratique une activité spirituelle ; ce qui exprime parfaitement que le centre est un lieu de pratique de « quelque chose »! Cette pratique peut être la calligraphie ou... l’art de dégainer le sabre. Voilà le mot magique est découvert aux yeux émerveillés des occidentaux.

Pour le japonais, le dojo est un lieu sacré où souvent il règne une atmosphère de chapelle au couché du soleil. C'est un lieu où le bois qui constitue le plancher est patiné par des siècles de pratiques sur lequel les pieds refroidis des pratiquants glissent, se déplacent cependant que le plancher bouge pour épouser complètement en harmonie recherchée, le mouvement du corps qui y déambule.

Le plancher du Dojo est parfois mal traité. Dans le Kendo, on ressent un affolement du vieux bois grâce ou à cause des mouvements rapides et saccadés en même temps qu’un amour cosmique lie le pratiquant au centre, à travers ses mouvements comme un fluide imperceptible alors que naît une harmonie totale entre la terre et le ciel. Le pratiquant étant le trait d’union de cette communion. Seul peut arriver seulement dans un Dojo !

Un lieu espace de dialogue.

Le Dojo est un lieu d’échange entre les adeptes, les dieux, le maître. Ce centre les relie les uns aux autres car le temple intérieur (par extension au Dojo) de chacun est représenté dans un vrai Dojo où le maître incarne des milliers d’années d’enseignement.

La mémoire de ces années est accumulée dans les murs, sur le plancher, au Kamiza comme un trésor visible mais impossible à atteindre uniquement par une présence physique. Il faut pouvoir être en relation intime avec ce passé, avec l’histoire que les objets racontent, tel un sabre du 13 ème siècle, tel un bol à thé du 12 ème, telle une calligraphie du 15 ème d’un maître. Etre dans un Dojo est un privilège que seuls les initiés peuvent avoir. Atteindre ce lieu sacré, c’est déjà porter un Dojo en soi.

Atteindre le centre de soi-même c’est dépasser son ego, c’est couper avec lui, c’est une pratique particulière dans un lieu particulier. La pratique de la voie est celle de tuer un peu son ego. Cela suppose aussi que l’on accède au Dojo par un chemin tortueux, difficile et rude... La recherche de sa propre vérité dans un Dojo est une démarche compliquée car rien ne scintille dans ce lieu, pas de richesses, ni même une statue en or ! Un lieu simple, dépouillé où il fait souvent froid.

@franck cengizalp