Thursday, July 26, 2007

japan juillet 2007-3



Tous les matins à 5h00 j'ai sonné la grosse cloche ainsi qu'à 11h00 et 16h00 pour les zazens.
La journée était organisée de la façon suivante:
Zazen du matin et chant des sutras ensuite l'enseignement du Roshi (*)
souvent assez décoiffant malgré quelques difficultés linguistiques. Après l'enseignement le petit déjeuner avec l'ensemble des membres présents. (Le zazen du matin à 5 hrs j'ai pratiqué seul avec le moine américan qui habite le temple et enseigne l'anglais en ville).
Après le petit déjeuner le travail -samu. Comme on dit dans le Zen no worki no eating..
Suivant le samu du matin , une séance de zazen et déjeuner.
Après-midi, un peu de repos ensuite samu bien entendu quand le temps permet à l'extérieur sinon à l'intérieur du temple. Par exemple, nettoyer les sanitaires, réparer ce qui est en panne, nettoyer le Hondo etc .
Le soir après diner j'ai fait du zazen sur le parvis du temple face au jardin de pierres. Ce qu j'appelle "night zazen" en écoutant les sons de la nature ..c'est fût féerique..

Le jardin de pierres devant le Temple , après que j'aie nettoyé les mauvais herbes .
(*) KOAN


Le koan (japonais ; chinois : gong'an) est une courte phrase ou brève anecdote (littéralement : arrêt faisant jurisprudence) absurde ou paradoxale utilisé dans certaines écoles du bouddhisme zen comme objet de méditation ou pour déclencher l’éveil.

Aujourd’hui les koans sont avec la posture assise, l'un des principaux outils d'enseignement de la tradition rinzai.

La tradition soto estime quant à elle qu'il vaut mieux s'en tenir à la seule posture assise, zazen, le koan risquant de se pervertir en un jeu de l'esprit ou dans une réflexion inutile. Néanmoins, cette école dans le passé utilisa elle aussi des koans, jusqu'au 18e siècle.

Même si les premiers koans furent rédigés dès le 9e siècle, la plupart des koans ont été compilés aux 12e et 13e siècles de notre ère. Ils se comptent par centaines, et sont les témoins de plusieurs siècles de transmission du bouddhisme zen en Chine et au Japon.

Apories

Le koan prend la forme d'une aporie qui ne peut être résolu de manière intellectuelle. Le méditant devra délaisser son appréhension habituelle des phénomènes pour laisser la vérité le pénétrer. Un koan peut aussi prendre la forme du compte rendu d'une discussion célèbre entre deux maîtres du Zen.

Le koan, dans sa forme pure, n'est pas une devinette, ni un mot d'esprit, déjà du simple fait qu'il est transmis de maître à disciple. Il ne s'agit pas de répéter quelque obscurité, de triturer une énigme, mais de travailler avec un paradoxe de sagesse centenaire, transmis personnellement, dans l'intimité entre maître et étudiant.

L'étudiant prend à cœur de résoudre le koan, et la pratique durant des séances formelles, mais plus largement durant chacune de ses activités quotidiennes, jusqu'à atteindre le satori.

Le wato est un mot-clé, une chute sur laquelle l'étudiant se concentre.

Dans l'école Rinzai, cinq catégories de koans (de plus en plus difficiles) sont distinguées :

  • Hosshins koan ;
  • Kikan koan ;
  • Gonsen koan ;
  • Nanto koan ;
  • Go-i koan, ou koan des cinq degrés.

Un certain nombre de koans ont été commentés. Mais le commentaire ne fait pas comprendre le koan : il en ouvre la voie. C'est à chacun de comprendre, de vivre le koan. Il arrive qu'un moine se voie assigné un koan pour toute sa vie monastique.

Exemples de Koans

  • Un disciple ayant demandé au maître Joshu : "Un chien a t-il la nature de Bouddha ? maître Joshu Répondit : Mu! (Non/Sans/Rien) " - à noter que Mu! est le wato de ce koan ;
  • "Quel bruit fait le battement d'une seule main ? " (Hakuin zenji) ;
  • Un moine demanda à Yunmen : " qu'est ce que Bouddha ? ", " Un baton à merde ! " repondit [Yunmen].
  • Un moine demanda à Tung Shan :"qu'est ce que Bouddha?" Tung Shan répondit :"trois livres de lin".
  • "Sur le zafu personne, sous le zafu pas de sol" ;
  • "Le soleil de midi ne fait pas d'ombre" ;
  • "Le bambou existe au-dessus et en-dessous de son nœud" ;
  • "Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?";
  • "Le moine Xiang'yan dit : "Imaginez un homme sur un arbre. Il est accroché par les dents à une branche. Ses mains ne peuvent saisir la branche, et ses pieds n'atteignent pas le tronc de l'arbre. Sous l'arbre, quelqu'un lui demande, "Pourquoi Bodhidharma est-il venu de l'Ouest ?" Si l'homme ne répond pas du tout, il fait défaut au questionneur. Mais s'il répond, il tombe et se tue. Dans une telle situation, que doit-on faire ?" L'homme perché sur l'arbre extrait du Wumen guan (La passe sans porte) ;

  • http://nezumi.dumousseau.free.fr/pmwiki/pmwiki.php?n=Main.Koan

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